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Putsch manqué de septembre 2015 : Les chefs militaires refusent toujours de déférer à la convocation du juge

Putsch manqué de septembre 2015 : Les chefs militaires refusent toujours de déférer à la convocation du juge

Soupçonnée d’intelligence avec les auteurs du « coup d’Etat le plus bête du monde » perpétré en septembre 2015 par l’ex-Régiment de sécurité présidentielle sous la houlette du général Gilbert Diendéré, la «tête» de l’armée burkinabè est dans le viseur du juge d’instruction militaire : ainsi, elle était attendue hier à la justice militaire, mais finalement la hiérarchie de la Grande Muette n’a pas déféré à la convocation du juge d’instruction qui voulait l’auditionner dans l’affaire du putsch de septembre dernier.

 

En effet, les officiers supérieurs comme le chef d’état-major général des armées, le général Pingrenoma Zagré, le patron de la gendarmerie, le colonel Tuandaba Coulibaly, et le directeur général de la Police nationale, le commissaire Lazare Tarpaga, le chef d’état-major de l’armée de terre, le colonel-major Raboyinga Kaboré, le chef d’état-major de l’armée de l’air, le colonel-major Gustave K. Palenfo, et le secré- taire général du ministère de la Défense, le colonel-major Alassane Moné, ont encore ignoré l’oukase du juge militaire. En refusant pour la seconde fois de répondre à la convocation du juge d’instruction, ces hauts gradés ont, de fait, engagé un véritable bras de fer avec la justice militaire sans qu’on ne sache où cela pourrait nous conduire. Comme nous le disions dans une de nos éditions, après avoir levé le pied de l’accélérateur, la justice militaire semble avoir remis le turbo en inculpant et en décernant un mandat de dépôt contre l’ancien bâtonnier Mamadou Traoré.

Et le fait que la haute hiérarchie militaire soit dans le collimateur de cette justice prouve, si besoin en était, que les magistrats sont véritablement à l’œuvre. De plus, si le magistrat instructeur veut les entendre, c’est qu’il a des raisons de le faire, autrement il n’aurait pas émis ces convocations problé- matiques. Car comme on le dit en droit, en matière d’instruction «ce n’est pas le juge qui conduit le dossier mais c’est plutôt le dossier qui conduit le juge». La situation présente pourrait résulter de cette assertion et le juge n’avait pas d’autre choix que de demander l’audition de ces hauts gradés. Nous y reviendrons.

L'observateur paalga



28/04/2016
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