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20e Sommet de l'Union Africaine:Blaise Compaoré évoque la triennale 2012 sur l’éducation et la crise malienne face à la presse


En marge des travaux du 20è sommet ordinaire de l’Union africaine, le Chef de l’Etat burkinabé a donné une conférence de presse le 28 janvier 2013 à Addis Abeba. Deux sujets ont retenu l’attention de la centaine d’Hommes de médias venus échanger avec le Président du Faso : la suite de la triennale 2012 sur l’éducation et l’évolution de la situation au Mali.

La triennale 2012 sur l’éducation et la formation pour un développement durable en Afrique tenu du 12 au 17 février 2012, à Ouagadougou, au Burkina Faso, à l’initiative de l’Association pour le développement de l’éducation en Afrique (ADEA), a fait des recommandations qui ont été adoptées au sommet de l’Union africaine d’Addis Abeba, le 27 janvier 2013.

En sa qualité d’ambassadeur de la triennale de Ouagadougou, Blaise Compaoré a expliqué à la presse que « les africains sont vivement mobilisés avec un ardent désir de réaliser concrètement la vision et les pensées de l’Union africaine... En cela, la question de l’éducation est au cœur du dispositif que nous allons mettre en place pour cette marche vers une Afrique plus forte, plus prospère ».

Pour Blaise Compaoré, l’éducation doit former des hommes, des acteurs du développement d’une société plus harmonieuse, plus productive. Le cadre éducatif doit former des hommes «pour construire l’Afrique d’aujourd’hui, et surtout l’Afrique de demain».

Sur recommandation des Ministres de l’éducation, a révélé le Président du Faso, un Comité de suivi des réformes sera mis sur pied pour mieux harmoniser les politiques et programmes afin que chaque pays puisse en tirer profit.

Concernant le Mali, le Président Compaoré, Médiateur de la CEDEAO dans la crise malienne, a soutenu que «le pire est passé mais il faut construire dans ce pays une paix durable et cela ne passe pas seulement par la guerre, il faut mettre en place un dispositif de dialogue politique inter malien pour que les filles et fils de ce pays puissent se parler à nouveau, créer les cadres pour légitimer les institutions et la médiation sera aux des Maliens, avec l’appui de la communauté internationale pour cela ».

Blaise Compaoré a par ailleurs expliqué aux journalistes, le processus de dialogue, la mise en place et l’opérationnalisation progressive de la Force ouest-africaine au Mali (MISMA), l’intervention légitimée de la France, l’appui algérien à l’opération franco-ouest africaine par la mise à disposition de son espace aérien, et le Tchad, par l’envoi de 2000 soldats, etc., au Mali.

« Pour nous, il est certain que la dimension politique va prendre le dessus lorsque les forces armées auront libéré le territoire malien »,
a-t-il ajouté.

Le Président Blaise Compaoré a rappelé que le dialogue politique a permis de stopper les hostilités , dès le début du conflit, car l’armée malienne, seule, était impuissante face aux mouvements armés. Cela a eu, comme effet bénéfique, la stabilisation de la situation politique et militaire au Mali.

De même, suite à un accord signé le 4 décembre 2012 à Ouagadougou, les mouvements armés MNLA et Ansar Eddine ont convenu de se conformer entre autres aux principes de recours au dialogue et à la négociation pour un règlement politique de la crise, le respect de l’unité nationale et de l’intégrité territoriale du Mali, le respect de la dignité humaine, des libertés fondamentales et religieuses, la nécessité de rejeter toute forme de terrorisme et d’extrémisme, l’observation d’une cessation des hostilités et d’éviter toute forme d’exaction et de violence à l’égard des populations civiles et toutes formes d’incitation à la violence, a noté le Chef de l’Etat burkinabé.

Selon le médiateur Compaoré, « à partir du moment où une des parties de ces Maliens, sincères, rejettent le terrorisme, l’extrémisme religieux, il n’y a pas d’intérêt politique à les écarter d’un dialogue ».

Le Président Compaoré est convaincu que les crises comme celle du Mali, sont avant tout politiques, liées à la mauvaise gouvernance :

Le défi doit être, dans le Mali d’aujourd’hui, selon Blaise Compaoré, celui de la bonne gouvernance de l’Etat, qui ne laissera pas de place aux groupes armés qui prétextent une prospérité mal partagée, ou l’absence de liberté publique pour s’exprimer.



29/01/2013
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