Agression en reportage : William Somda de BF1 explique
Dans un communiqué en date de ce jeudi 23 juin 2016, l’Association des journalistes du Burkina a dénoncé le fait que le jeudi 9 juin dernier, notre confrère William Somda de BF1 au cours d’un reportage d’une cérémonie organisée par la direction régional de la LONAB du centre à Goughin, ait vu sa caméra retirée par la gendarmerie nationale. Que s’est-il réellement passé ? Le journaliste explique la scène.
« C’était le reportage pour couvrir une manifestation des femmes de la LONAB à la direction régional du centre à Goughin. Arrivée sur les lieux plusieurs gendarmes étaient là. On a commencé à faire des images de la manifestation. L’un d’entre eux, est venu nous dire que le directeur régional de la LONAB souhaitait que les images du bâtiment ne figurent pas dans notre reportage. Nous lui avons fait comprendre que nous n’avions pas besoin des images du bâtiment. Je pense qu’on s’est expliqué, il a compris et il est parti. Après un deuxième gendarme est venu. Lui, dès qu’il est arrivé, il a commencé à proférer des injures, des injures auxquels nous n’avons pas répondues ; nous avons continué à travailler.
C’est après qu’un autre est venu sur un ton menaçant, il a demandé à ce qu’on vienne le voir, nous lui avons dit non, pourquoi on doit venir vous voir ? Nous, on a rien à faire avec vous, on est venu pour les femmes de la LONAB. Il a donc menacé, il a dit que le directeur de la LONAB lui a demandé de ne pas nous laisser faire le reportage.
Je lui ai dit non. Si eux, ils peuvent répondre du directeur régional, nous, on ne répond pas du directeur régional.
Entre temps, un monsieur a demandé au gendarme de m’embarquer, de partir avec moi. Ce que j’ai refusé de faire.
Après, il leur a demandé de récupérer la caméra, ils sont venus pour récupérer la camera, j’ai refusé de la leur remettre. Je suis allé remettre la caméra dans le véhicule de l’équipe de reportage.
Les gendarmes sont allés eux-mêmes récupérer la caméra dans le véhicule. A la fin, la hiérarchie s’est fendue en excuses. La camera nous a été remise. On a pris le temps de vérifier que les images y étaient, que rien n’avait été effacé. »
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