SAKISIDA

Arrondissement N°4 de Ouagadougou : Zakaria Sawadogo dément avoir refusé l’accès de son forage aux femmes

Par appel téléphonique très matinal le 7 mars 2014, un jeune frère de Zakaria Sawadogo, l’ex-maire de l’Arrondissement N°4 de la Commune de Ouagadougou, se plaignait auprès de la Direction générale des Editions Lefaso de ce qu’une information mensongère a été publiée et mettant en cause son grand-frère : le refus aux femmes, de l’accès à l’eau de forage. Aussitôt après cette conversation, nous sommes rendus sur le terrain. A l’occasion, Zakaria Sawadogo a démenti avoir refusé l’accès du forage aux femmes de son entourage comme l’a initialement révélé notre confrère Zoodo Mail. Mais il a décliné l’option qui lui a été faite de nous faire parvenir par écrit, son droit de réponse. D’où l’obligation que nous nous faisons de relater sa version des faits dans cette affaire.

 

Aux lendemains des élections municipales partielles du 23 février 2014, notre confère Zoodo Mail a publié un article informant l’opinion de ce que Zakaria Sawadogo a fermé son forage aux femmes de son secteur, priant ces dernières d’aller se ravitailler en eau ailleurs. Ce qui s’apparente à une mesure de représailles, étant donné que le parti du susnommé – qui était tête de liste - est sorti grand perdant du scrutin face à son adversaire. Et Lefaso.net a, dans sa rubrique Baromètre du Faso du 4 mars 2014, relayé cette information. D’où la colère de M. Sawadogo qui dit en avoir été informé par un ami français.

Et en cette matinée du 7 mars 2014, c’est un Zakaria Sawadogo de tout blanc vêtu mais visiblement furieux, qui nous – Lefaso.net et Zoodomail - a reçus dans son jardin. Etaient aussi présents, une dizaine de personnes dont certaines présentées comme étant celles qui veillent sur ledit forage.

L’objet de la visite décliné, le maître des lieux a d’emblée, laissé entendre que l’occasion est celle qu’il attendait, surtout pour dire « qui je suis ». Zakaria Sawadogo s’est ainsi présenté en grand entrepreneur – PDG de l’Imprimerie MARTIN PECHEUR classée dans la catégorie des grandes entreprises – qui, à la sueur de son front, a réalisé ledit forage et bien d’autres œuvres sociales. C’est donc un forage privé, situé dans sa cour et qui alimente par l’intermédiaire d’un château, un robinet implanté dans le jardin faisant face à sa bâtisse.

Un forage qui, précise-t-il, n’a jamais été fermé et où « tout le monde prend l’eau à n’importe quelle heure ». « Je ne cherche pas à savoir la couleur politique des gens qui viennent enlever l’eau ici », a-t-il lancé. Pendant que nous l’écoutions religieusement, une fille passa avec une charrette chargée de bidons d’eau. Il l’appella et lui demanda si le forage était fermé ; cette dernière répondit par la négative. Mais en réalité, elle s’était approvisionnée à une borne fontaine de l’ONEA située à quelques pas de là. L’autre constat, c’est que durant le temps – plus d’une heure – que nous avons passé là-bas, nous n’avons vu personne venir puiser l’eau du forage. « C’est quand il y a coupure d’eau dans le quartier que les gens viennent », nous a-t-on confié. En tout cas, Zakaria Sawadogo se veut formel : « le forage existe il y a plus de 10 ans, et il n’a jamais été fermé ».

Mais de l’autre côté – Zoodomail-, l’on soutient avoir dit la vérité, rien que la vérité recueillie auprès de femmes qui ont été victimes de ce que l’on pourrait qualifier de représailles à fondement politicien.

En attendant d’y voir clair, le caractère inhumain du refus à une source d’eau, fut-ce-t-elle privée, semble être bien perçu de part et d’autre.

Fulbert Paré

Lefaso.net



10/03/2014
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Ces blogs de Actualités locales pourraient vous intéresser

Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 262 autres membres