Boni Yayi pardonne Patrice Talon, Olivier Bocco et les autres
Le Benin a connu entre octobre 2012 et février 2013, ces deux événements malheureux qui, selon le chef de l’Etat, ont eu de graves répercussions sur la vie sociopolitique et économique nationale et ont terni son image de marque de même que celle de notre démocratie et des institutions de la République. Après la décision de la Cour Suprême qui a cassé les Arrêts de la Cour d’Appel de Cotonou RechercherCotonou (voir article), le chef de l’Etat a décidé de prendre ses responsabilités dans un souci d’apaisement socioéconomique et politique national, très préoccupé par la paix, la stabilité et la sécurité au Bénin.
Dans son message à la Nation, le Président de la République a annoncé que pendant que les procédures judiciaires suivaient leur cours à Cotonou RechercherCotonou et à Paris, les autorités françaises ont décidé de jouer la médiation. Le Secrétaire Général de la Francophonie, Abdou Diouf, est aussi rentré dans la danse. Il a même désigné un émissaire en la personne de l’Ambassadeur Hugo Sada. Du côté du gouvernement français, c’est le ministre des affaires étrangère, Laurent Fabius, qui s’est impliqué dans le dossier, sur instructions du président François Hollande afin de trouver une issue favorable à la crise. Cette médiation a permis de faire entendre raison à Patrice Talon RechercherPatrice Talon. Ce dernier a alors envoyé une correspondance à Abdou Diouf dans laquelle il a exprimé ses «sincères et profonds regrets» du fait qu’il ait pu «nuire» d’une manière ou d’une autre au Président de la République dans sa tentative de défense de ses intérêts. Il dit aussi «regretter» l’activisme politique qui a été le sien durant cette situation et s’engage à y mettre fin.
C’est sur cette base et dans l’intérêt supérieur de la Nation que le chef de l’Etat a décidé en toute liberté et en son âme et conscience de «pardonner» toutes les personnes impliquées dans ces deux dossiers. Il s’agit de Patrice Talon , Olivier Boko, Moudjaïdou Soumanou, Zoubérath Kora, Johannes Dagnon, Pamphile Zomahoun, Ibrahim Mama Cissé et Bachirou Adjani. Les avocats de la partie civile que le chef de l’Etat a félicités pour leur professionnalisme se mettront très rapidement en liaison avec la justice pour que les formalités requises soient remplies afin que les personnes emprisonnées puissent recouvrer leur liberté totale. Patrice Talon RechercherPatrice Talon et Olivier Boko peuvent revenir au Bénin sains et saufs, sans être inquiétés par la justice.
Me Charles Badou RechercherCharles Badou, avocat de Pamphile Zomahoun et Mama Cissé : « Le chef de l’Etat a pardonné et non gracié. Son pardon en lui seul ne suffit pas pour arrêter la procédure judiciaire. Les actes et décisions de justice sont là. Je remercie le chef de l’État pour son pardon. Je le remercierai davantage si mes clients sont libérés dès demain ». Me Joseph Djogbénou: « Je considère que le combat continue. Le pardon constitue pour moi une sorte d’objet juridique non identifiable. Ce pardon commence par la mise en liberté des personnes emprisonnées. Nous attendons de voir la suite ». Quant’à Me Sadikou Alao avocat du Chef de l’Etat: « La balle est dans le camp du ministère public. Les avocats de la partie civile vont se concerter pour la mise en œuvre de la générosité du chef de l’Etat ».
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