SAKISIDA

Plusieurs publications sur les réseaux sociaux ont même relayé l’information faisant état de son arrestation. Mais l’on peut relever sur les pages Facebook de M. Maïga des publications datant du mercredi 23 fevrier à 22h21 où il souhaite " bonne nuit mes gens bien". Et selon des sources sécuritaires, jusqu’à 1h du matin ce 24 février, les forces de l’ordre n’avaient pas encore pu lui mettre la main dessus.

Si certains commentaires sur les réseaux sociaux avaient laissé entendre que les charges qui pèsent contre lui sont la "divulgation de secrets d’Etat", cela est démenti selon les sources sécuritaires que Lefaso.net a pu joindre. Il lui serait plutôt reproché l’outrage à magistrat, à la suite d’injures contre le procureur du Faso. Le procureur du Faso que nous avons joint dans la matinée de ce 24 février dit ne pas pouvoir confirmer l’information.

Ibrahima Maïga serait-il sous la protection de forces spéciales comme l’affirment certains commentaires ? Très peu probable. Les relations entre l’activiste et les premiers responsables du MPSR (Mouvement Patriotique pour la Sauvegarde et la Restauration, Mouvement de la junte militaire au pouvoir depuis le 24 janvier 2022, NDLR) se seraient très vite et très profondément dégradées ; alors que le 16 février 2022, lors de la prestation de serment du LCL Damiba, il avait été présenté comme membre du Mouvement.

Selon plusieurs sources, Ibrahima Maïga a même été reçu par les responsables du MPSR qui lui ont intimé l’ordre de cesser toute déclaration tapageuse et de faire profil bas. Et, apprend-on, M. Maïga devait même repartir aux États-Unis cette semaine. Dans un entretien qu’il avait accordé à Lefaso.net le 2 février 2022, à la veille de son retour au Burkina, le président d’honneur et membre fondateur du mouvement "Sauvons le Burkina" avait déclaré qu’il rentrait au pays pour partager ses suggestions avec les nouvelles autorités avant de repartir reprendre son boulot au Trésor américain.

Affaire à suivre...

Lefaso.net