SAKISIDA

Burkina Faso : Remaniement ministériel suspendu, les vetos de Simon et salif, Kaba en sursis…

S’il n’y a peut-être plus de doute qu’un remaniement du gouvernement aura lieu, le moment et ce qui empêche Roch de le faire comme il l’avait annoncé restent inconnus. Après l’annonce du président, l’on s’attendait au lifting gouvernemental à la fin janvier ou tout au plus dans la première semaine de février. Mais voilà… Une fois encore, la parole du président semble être en l’air pour l’instant. pareille que sur le cas Zida où, il a fallu attendre une année après ses premières sorties sur la question pour voir une décision concrète.

 

C’EST LE MODE DIESEL dira-t-on. Mais, faut bien croire que cela ne confirme pas ceux qui évoquent un problème d’autorité lié à la triarchie du pouvoir (RSS). Pour le remaniement, dans les salons feutrés de la capitale il se dit que le blocage vient d’un double véto. Salif aurait tout simplement exigé que le remaniement se fasse après le congrès du MPP prévu dans la première quinzaine de Mars. chose on ne peut plus surprenante.

 

Que le congrès du parti au pouvoir soit opposable voire préférable à un remaniement du gouvernement censé lui permettre de gouverner le pays et s’occuper des besoins des citoyens Burkinabè. Justement comme le ferait un parti-Etat. Mais comme on peut bien l’imaginer, Salif entend posséder entièrement le commandement et les pleins pouvoirs du parti dont il assure encore l’intérim. Certainement pour exercer un contrôle total de la composition du gouvernement à venir. Simon, qui va être valser sans doute, foi du président, du ministère de la sécurité pose comme contrepartie à son départ de la sécurité d’être nommé Premier ministre ou de récupérer la tête du MPP. Pour lui, c’est sa survie politique et celle de son clan qui se jouent. Dans un contexte de bataille de clans, chacun doit pouvoir garder son poids politique en s’assurant de contrôler une bonne partie du pouvoir au risque de tout perdre.

 

L’enjeu maintenant se situe au niveau de la Primature. puisqu’il est plus que clair que Simon ne pourrait prendre la présidence du MPP qui apparaît comme l’ultime objectif de Salif. Roch ne semble selon certaines indiscrétions pas non plus disposé à se séparer de Kaba Thieba dont l’argument massue en sa faveur est le PNDES qu’il doit conduire jusqu’au bout pour permettre d’avoir les résultats. En plus, c’est sa chose. Qui mieux que lui peut en assurer la gestion? Cependant, la faiblesse de Kaba vient des caciques du parti. Il n’est pas considéré comme un combattant de première heure. Mais plutôt comme un arriviste qui profite des fruits d’une conquête politique au moment où les plus ” dignes” sont sur le carreaux. En plus d’être accusé d’être “invisible” sur le terrain de l’action.

 

Tout cela explique qu’il ait été brocardé pendant longtemps au sein même du pouvoir. C’est donc dire que dans le contexte actuel où les vétos sont là et que personne ne se laissera faire dans l’affaire, il faut peut-être s’attendre à ce que Salif et Simon rapprochent leur positions et s’entraident pour faire aboutir leur exigences et atteindre chacun son but. Notamment le premier nommé à la tête du parti et Simon à la primature. En tout cas, ça semble sentir le “MOUTA MOUTA” sauf si Roch qu’on dit aussi “CATEGORIQUE” se résout à dire niet à l’un ou à l’autre ou tout simplement tape du point sur la table. C’est avant tout lui le président. En attendant, le gouvernement fait le service minimum et le pays tourne au ralenti. WAIT AND SEE.

Le Soir



08/02/2017
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