Conduit par un jeune sans permis, un camion démolit une habitation à Tampuy
Ce vendredi 13 septembre 2013 à Ouagadougou, un camion a percuté de plein fouet une habitation dans un six-mètres du quartier Tampuy. Aux alentours de 10 heures ce matin, un jeune apprenti d’une société de stockage de marchandises aurait en effet perdu le contrôle du poids lourd qu’il était en train de manœuvrer devant l’établissement. Âgé de 20 ans à peine – « 16, 17 ans peut-être » s’aventurent les témoins –, le « petit » aurait sans doute, pris de panique, appuyé sur l’accélérateur et ainsi amené le véhicule droit dans une des habitations qui font face à l’entrepôt. Il n’a, par chance, fait aucune victime.
De par son envergure, et la vitesse à laquelle il devait effectivement rouler, le camion a atterri dans la cour, balayant le portail, le compteur électrique, mais aussi le magasin où étaient stockés des effets personnels et une dépendance constituée d’un salon et d’une chambre – actuellement inhabitée. « On a déménagé il y a moins de deux mois de la dépendance avec ma femme et mon enfant », se rend compte, encore quelque peu effaré par ce qui vient de se passer, le fils du propriétaire de la cour. De quoi faire froid dans le dos, nul doute. Et encore, le camion s’est (heureusement) arrêté avant la maison principale, où deux enfants étaient quant à eux effectivement à l’intérieur au moment de l’accident…
Le propriétaire de la cour, un gendarme à la retraite, était pour sa part en déplacement à Bobo-Dioulasso au moment des faits. C’est sa femme qui l’a prévenu de la mésaventure, ayant été elle-même alertée par les voisins – seuls témoins de l’accident. « Nous sommes en insécurité par rapport au magasin en face, où ils entreposent les marchandises », s’inquiète-t-il ainsi, contacté par téléphone. « Les camions obstruent le passage alors que leur porte d’entrée devrait être située du côté des rails », affirme-t-il en outre.
On trouve « parfois jusqu’à 10 camions dans le six-mètres »
En effet, son fils nous explique à son tour que l’entrée de l’entrepôt avait originellement été placée de l’autre côté, pour effectivement faire face aux rails, et ainsi charger ou décharger les trains de marchandises. Or, contrairement à ce qui avait été prévu, les trains ne marquent pas l’arrêt à cet endroit. Aussi la société de transport de marchandises profite-t-elle dorénavant du six-mètres pour faire entrer et sortir ses camions... Si bien que l’on trouve « parfois jusqu’à 10 camions dans le six-mètres », assure le fils du propriétaire.
Lui estime par ailleurs qu’il y a « un manque de jugement de la part des chauffeurs [de la société] qui laissent les clés des camions aux apprentis ». De toute évidence, le jeune conducteur – sans permis – de ce matin n’aurait jamais dû se retrouver derrière le volant d’un véhicule (d’une part) aussi imposant (d’autre part). Amené au commissariat après la déposition et le constat, qu’adviendra-t-il de lui ? Paiera-t-il seul les frais d’une irresponsabilité que l’on devrait imputer à toute son entreprise ? En tous les cas, l’on devrait tirer toutes les leçons de ce malheureux accident, avant qu’il n’y en ait de plus grave.
Jessica Rat
Lefaso.net
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