Conférence de presse d'Obama: budget et scandales au menu
Barack Obama devrait s'exprimer mercredi sur les négociations budgétaires à venir avec le Congrès et le scandale sexuel qui a coûté son poste au chef de la CIA, lors de sa première conférence de presse depuis sa réélection à la présidence des Etats-Unis. Le dirigeant est attendu à 13H30 (18H30 GMT) dans la salle d'apparat de la Maison Blanche pour répondre une heure durant aux questions des journalistes, le premier exercice du genre depuis sa nette victoire il y a huit jours. Reconduit pour quatre années à son poste, M. Obama se prépare à reprendre langue avec le Congrès, où les majorités sont restées les mêmes après les élections du 6 novembre: la Chambre des représentants aux républicains, le Sénat à ses alliés démocrates. Depuis deux ans que ces équilibres sont en place, plusieurs séries de pourparlers budgétaires ont dégénéré en crises aiguës, dont l'une, pendant l'été 2011, a mis les Etats-Unis au bord du défaut de paiement sur leur dette souveraine, et provoqué une dégradation de la note de cette dette par l'agence Standard and Poor's. Mais le président estime qu'en le reconduisant, les Américains ont validé sa conception d'un rééquilibrage des rentrées et des dépenses fiscales, et veut négocier un plan de lutte contre les déficits d'ici à la fin de l'année avec les élus. Il s'agit d'éviter le "mur budgétaire", l'entrée en vigueur automatique de coupes dans les dépenses et de hausses d'impôts pour tous les ménages début 2013, conséquence --potentiellement funeste pour la reprise économique-- de l'expiration de mesures temporaires. Avant de retrouver vendredi les chefs de file parlementaires des deux partis, M. Obama consulte les partenaires sociaux: syndicats et associations de gauche mardi, patrons de grandes entreprises mercredi après-midi. Questions attendues sur l'affaire Petraeus Vendredi dernier, le démocrate avait jugé indispensable que "les Américains les plus riches paient un peu plus d'impôts". Mercredi, il pourrait développer davantage les pistes envisagées afin d'y parvenir, comme par exemple la suppression ou le plafonnement de niches fiscales, une façon d'augmenter les rentrées fiscales en contournant le refus toujours opposé par les républicains à une hausse des taux d'imposition. L'agenda économique censé dominer cette conférence de presse devrait toutefois être bousculé par les développements rapides de l'affaire David Petraeus, général à la retraite ayant démissionné de la tête de la CIA pour adultère. Ce scandale a pris de l'ampleur avec la mise en cause du général John Allen, commandant des forces de la coalition en Afghanistan. Sa nomination au commandement suprême de l'Otan a été suspendue mardi par M. Obama après l'ouverture d'une enquête sur des courriels déplacés que le chef militaire aurait échangé avec une femme, amie du couple Petraeus. M. Obama pourrait être invité à développer les propos de son porte-parole, Jay Carney, qui a assuré mardi que le président faisait "confiance au général Allen" et "pense qu'il fait et a fait un excellent travail". Le départ de M. Petraeus, l'une des personnalités les plus admirées aux Etats-Unis, va contraindre le président à pourvoir un nouveau poste de très haut niveau dans son administration, même si le numéro deux de la centrale du renseignement assume pour l'heure l'intérim. Les observateurs s'attendent en effet à l'annonce d'un remaniement en profondeur de l'administration de M. Obama, qui va prêter une seconde fois serment le 20 janvier prochain: la secrétaire d'Etat Hillary Clinton, le chef du Pentagone Leon Panetta, et le secrétaire au Trésor Timothy Geithner ont évoqué leur départ proche. |
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