La valse des ténors de l’ancien parti au pouvoir à la tête d’institutions et sociétés d’Etat continue. Cette fois-ci, le couperet est tombé sur la tête du président du Conseil économique et social (CES). Les fonctions de Paramanga Ernest Yonli prennent fin, par un décret signé du président du Faso Michel Kafando et de son premier ministre Yacouba Isaac Zida.
C’était sans doute une question de temps, tant l’ancien premier ministre et ambassadeur de Blaise Compaoré, était l’un des caciques du pouvoir déchu, ayant soutenu activement la modification de l’article 37 de la constitution.
L’on se rappelle encore des déclarations du natif de Tansarga, dans la région de l’Est, lors du meeting « recto-verso avec intercalaire » du 21 juin 2014 au stade du 4-Août. « En avant pour le référendum. Au vu de la mobilisation, nous allons intenter un procès au chef de file de l’opposition pour usurpation de concept, qu’il n’a pas inventé à savoir le recto verso, à l’OAPI (Organisation africaine de la propriété intellectuelle, Ndlr.). Ils ont prétendu remplir ce stade recto-verso et ne l’ont fait qu’au ¾, alors qu’ils étaient une quarantaine de partis politiques. Regardez ce que le CDP à lui seul peut faire » avait déclaré en substance le désormais ancien président du CES et par ailleurs conseiller politique du CDP.
Ces derniers temps, alors qu’il était toujours président du CES, il avait été aperçu à Fada N’Gourma au côté de l’ancien ministre Abdoulaye Combary pour remobiliser les militants du CDP après l’insurrection populaire.
Tiga Cheick Sawadogo
Lefaso.net