Devant le Tribunal: ils comparaissent pour tentative d'enlèvement d'un mineur à l'école maternelle-primaire «Les Elites»
K, déjà condamné pour vol de téléphone portable et son ami T, comparaissaient devant le TGI de Ouagadougou le 16 février 2021 pour tentative d'enlèvement d'un mineur dans une école courant le mois de décembre 2020.
Devant le Tribunal, les prévenus âgés chacun d'une vingtaine d'années ne reconnaissent pas les faits. K indique que ce jour de 4 décembre 2020, son ami T lui a demandé de l'accompagner à Komsilga visiter sa famille. Et c'est sur leur chemin de retour au quartier Songdo, qu'ils ont rencontré un enfant du nom de Chérif qui avait en sa possession une tablette. Il ajoute qu'ils ont sympathisé sur place avec le jeune garçon qui leur a indiqué son école, l'école maternelle-primaire «Les Elites». Et une semaine plus tard, ils ont entrepris de revenir à l'école pour tenter de subtiliser la tablette de l'enfant. A cet effet, ils ont accosté dans la cour de l'école, un autre élève pour tenter de se renseigner sur la classe de Chérif. C'est là, se défend K, que la mère de l'élève est intervenue et les a accusé de vouloir voler l'enfant.
Au tour de la mère de l'élève de témoigner, celle-ci fait entendre, qu'il a surpris K tenant la main de son enfant, interrogé, K lui aurait répondu qu'il voulait se renseigner la classe d'un élève qui s'appelle Chérif. Rassurée, cette dernière dit avoir poursuivie son chemin lorsqu'elle a aperçu à nouveau K conversé avec d'autres enfants devant le portail de l'école en caressant leur tête. C'est donc intriguée, qu'elle a alerté les responsables de l'école sur la présence de K sur les lieux.
Quant aux responsables de l'école «Les Élites », ils déclarent qu'après avoir interpellé K, il a servi plusieurs versions pour justifier sa présence sur les lieux. K aurait d'abord soutenu tout comme son ami T, être venus chercher le nommé Chérif à la demande de ses parents. Mais lorsque Chérif appelé a soutenu ne pas les connaître, «K a tapé son front et a dit, non c'est pas Chérif mais Mohamed», explique la directrice à la barre. «Au grand jamais je n'ai indiqué un autre enfant», se défend pourtant K qui réfute avoir tenté d'enlever un enfant.
A la suite de ces déclarations, le Tribunal ne manque pas de lancer cette remarque aux prévenus «qu'est-ce qui a bien pu vous amener dans une école primaire »? Et au procureur d'ajouter, «comment vous pouvez nous convaincre que c'est simplement du fait de la tablette que vous vous êtes retrouvés là-bas? ». Toutefois, le procureur a estimé bon de requalifier la tentative d'enlèvement de mineur en tentative de vol aggravé. D'où il a requis, qu'ils soient tous les deux reconnus coupables et condamnés chacun à une peine de prison de 60 mois dont 36 mois fermes assorti d'une amende d'un million ferme.
Aussi, pour le conseil des prévenus, ce n'est véritablement pas une tentative d'enlèvement d'enfant. Et pour ce qui est de l'infraction de tentative de vol aggravé, il plaide une application modéré de la loi à l'égard de ses clients.
Le délibéré est pour le 23 février 2021.
Image illustrative
Florentin TAPSOBA
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