SAKISIDA

Ce serait désormais acquis, la mission de l’ambassadeur du Burkina en France, Joseph Paré, tire à sa fin. Selon plusieurs sources (ministérielles, proches de Kosyam et du Congrès pour la démocratie et le progrès), il a reçu il y a quelques jours sa lettre de rappel et devrait rejoindre le bercail au plus tard à la fin de l’été.

Mis en cause par l’Autorité supérieure de contrôle de l’Etat (ASCE) dans son rapport 2011 pour sa gestion à l’époque où il était ministre des l’Enseignements supérieurs, secondaires et de la recherche scientifique, l’ambassadeur Paré avait présenté sa lettre de démission au président Blaise Compaoré en septembre dernier.

Sa demande vient enfin d’être exaucée et celui qui avait été nommé en juillet 2011 pourra désormais se consacrer, selon le ministre des Affaires étrangères, Djibril Bassolé, « à l’élaboration de sa défense ». De nombreuses personnalités burkinabè sont régulièrement épinglées par l’ASCE et la Cour des Comptes pour leur gestion très approximative de la chose publique, mais sans doute en raison du poste qu’il occupe, le cas de Joseph Paré cristallisait les polémiques les plus passionnées dans les débats publics.

Selon plusieurs sources, le Professeur Paré, qui séjourne à Ouaga actuellement dans le cadre d’une rencontre de l’Académie burkinabè des sciences, dit n’avoir pas été entendu par l’ASCE durant son enquête et aurait demandé en vain à l’être une fois le rapport sorti. Affaire à suivre.

J. Vokouma
Lefaso.net