Elle provoque un accouchement et se débarrasse du bébé
Née en 1990 à Dissin dans la province du Ioba, O.Z. a comparu, le mardi 15 juin 2021, aux assises criminelles de la Cour d’appel de Bobo-Dioulasso qui se tiennent à Gaoua. Il est reproché à dame O.Z, orpheline de père et de mère, d’avoir mis fin à sa grossesse et jeté le nouveau-né dans une fausse des latrines d’une école primaire publique de Dissin, le 10 mai 2010. Selon son récit, elle s’est inscrite en classe de 5e dans un établissement de la ville de Diébougou en cours du soir. C’est au cours de l’année scolaire 2009-2010, qu’elle a rencontré un jeune chauffeur routier, T.J.B., avec qui elle a entretenu des rapports intimes jusqu’à la survenue d’une grossesse.
Elle a donc suggéré à son amoureux d’aller voir ses parents pour régulariser leur situation. Ce que ce dernier a promis de faire au retour d’un voyage qu’il devait effectuer sur Bobo-Dioulasso. Mais un drame va survenir : T.J.B. perd la vie lors d’un accident de circulation durant le voyage. Après les obsèques, O.Z. rejoint Ouagadougou dans l’objectif de rester dans sa belle-famille, le temps d’accoucher, vu que selon sa coutume, elle ne peut pas aller dans sa propre famille avec cette grossesse. Mais sa belle-mère n’entend pas les choses de cette oreille et lui refuse l’accueil, l’accusant d’être la malchanceuse qui a provoqué le drame. Face à ce dilemme, elle retourne à Dissin et décide de mettre fin à sa grossesse, quand bien même que sa sœur et sa tante l’avaient dissuadée.
C’est ainsi qu’elle se rend dans un village voisin, afin de se procurer un produit chez une vieille dame pour commettre son forfait. Dans la nuit du 9 au 10 mai 2010, elle provoque alors l’accouchement sous l’effet du produit et se débarrasse du bébé. Aujourd’hui mariée et mère de trois enfants, elle a dit regretté cet acte commis par manque de maturité au moment des faits. Pour le procureur, O.Z. mérite une sévérité surtout qu’elle avait été conseillée. « Cependant, en tenant compte de sa situation actuelle, une détention pourrait affecter les enfants, surtout qu’elle-même n’a pas bénéficié d’affection maternelle », a fait remarquer le ministère public. C’est pourquoi, il a requis une peine d’emprisonnement de cinq ans assortis de sursis. La cour a suivi cette réquisition.
Sidwaya
A découvrir aussi
- Inventaire des cas manifestes de corruption restés impunis au Burkina Faso (Période 2006-2010)
- 14e anniversaire de l’assassinat Norbert Zongo Le dossier enrôlé à la Cour africaine des droits de l’homme
- Le CSC suspend la publication du journal L’Evénement pour un (01) mois
Retour aux articles de la catégorie Société -
⨯
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 262 autres membres