SAKISIDA

Un boucher âgé de 20 ans s’est brûlé le dos, le mercredi 3 octobre 2012, selon le quotien d'Etat Sidwaya, alors qu’il tentait de soigner une plaie à la tête avec de l’essence.
« L’essence soigne-t-elle les blessures » ? C’est la question que nous nous sommes posés quand nous avons appris qu’un boucher du nom de Moumouni Balima âgé de 20 ans, s’est brûlé le dos en voulant se soigner avec de l’essence, le mercredi 3 octobre 2012, à l’arrondissement 4 du secteur n°17 de Ouagadougou (ex-arrondissement de Nongr-Maasom).

En effet, après un accident qui l’a obligé à prendre un repos de 11 jours, un mécanicien lui a proposé de mettre de l’essence sur les plaies afin d’accélérer la guérison. Conseil que Moumouni Balima a immédiatement mis en pratique. D’ailleurs, il a sur-le-champ demandé au réparateur d’engins à deux roues de l’aider à mettre de l’essence sur les parties du corps : le bras, l’épaule et la tête. « En mettant l’essence sur la plaie qui se trouvait au niveau de la tête, le liquide a coulé vers ses yeux. Le boucher lui a dit d’aller chercher de l’eau pour se laver le visage.

C’est quand ce dernier partait chercher de l’eau, que quelqu’un qui était sur les lieux a versé le reste de l’essence sur son dos. Il a allumé un briquet et le dos de celui-ci a pris feu. Puis, il est allé s’asseoir sur sa moto et s’est mis à fumer sa cigarette », raconte Adissa Cissé, l’accompagnante du blessé à l’hôpital. Si Fati Sakandé reconnaît que c’est le briquet de son fils, Adama Sanfo, élève âgé de 17 ans qui est à la base de ce drame, elle rejette l’idée que l’acte de sa progéniture ait été prémédité. « Mon fils a trouvé Moumouni Balima avec la tête baissée et son dos était mouillé. Pendant ce temps, le mécanicien était absent. Donc, il est reparti s’asseoir sur sa moto pour allumer sa cigarette. Il ne savait pas que c’était de l’essence qui coulait sur le dos. de cezlui-ci Le temps qu’il s’en rende compte, le dos de Moumouni Balima était en flammes. Avec l’aide des passants, il a réussi à éteindre le feu et il l’a emmené dans un dispensaire », explique-t-elle. Selon Dr Prisca Somda, médecin-chef par intérim dudit district, la blessure est assez grave.

« C’est une brûlure au 2e degré d’une étendue d’environ 15% de la surface corporelle qui va de la tête jusqu’aux fesses », a-t-elle confié. En attendant, Moumouni Balima est à son 6e jour au centre médical. Etant en soins intensifs, il n’a pas pu se prêter à nos questions. Quant à l’auteur de l’acte, il était absent. En réponse à notre question, à savoir si l’essence soignait les plaies, un médecin spécialiste du domaine a rétorqué par la négative. Pour lui, le carburant est loin d’être un médicament contre les blessures.