SAKISIDA

L’Etat burkinabè sonne la population malienne installée dans la zone pastorale de Barani dans la province de la kossi de quitter les lieux. Le gouverneur de la Boucle du Mouhoun est allé mardi 02 juin 2015 livrer un message de fermeté aux populations de quatre hameaux de culture. Elles ont jusqu’au 12 juin prochain pour déguerpir.

10 jours c’est le délai que le gouvernement burkinabè a donné aux populations maliennes des villages de Barikala, Tensagou, Tourcoulé et Kassagou installées dans la zone pastorale de Barani dans la province de la Kossi pour quitter les lieux. Après plusieurs campagnes de sensibilisation et de concertation sans succès depuis 1990 et une plainte portée contre le chef du village de Barikala, le gouverneur de la Boucle du Mouhoun est allé livrer un message de fermeté à ces populations. « Nous voudrions tout simplement vous rappeler que l’exploitation à des fins agricoles à l’intérieur de la zone est interdite et sa vocation est non négociable » a  déclaré Justin SOME avant d’ajouter que « En tout état de cause, nous sommes venus vous annoncer que nous allons entreprendre cette année des activités afin d’assainir définitivement la zone pastorale de Barani. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle, vous avez dû remarquer le vendredi 22 mai 2015 la présence d’une mission de reconnaissance dans les hameaux de culture installés en plaine zone pastorale ». Le gouverneur SOME  a été ferme avec ces populations. Il a déclaré que la mission qu’il conduit a pour but de sensibiliser les exploitants illicites en vue de quitter la zone pastorale de Barani avant le 12 juin 2015, délai de rigueur. Pour lui la dernière étape va consister à entreprendre le déguerpissement pur et simple des exploitants illégaux. Un message qui semble être entendu par la population. Boureima GUINDO chef du village de Barikala dit avoir compris le message et compte libérer les lieux avant cette date. D’une superficie de près de 49 000 ha, la zone pastorale de Barani est occupée illégalement par des agriculteurs maliens. Des agriculteurs qui étaient sur le territoire maliens avant de se retrouver dans la partie burkinabè après la délimitation et la démarcation de la frontière entre les deux pays. Passé le délai des 10 jours les populations des quatre villages se verront déguerpies par la force.

Nayalgdo Paul SAWADOGO