Joint au téléphone, le président du parti, Me Bénéwendé Sankara confie avoir été alerté par le gardien des lieux, vers trois heures vingt-cinq minutes du matin, de la survenue de l’incident. A l’en croire, c’est un cocktail molotov qui, après un fracas contre les barres de fer protégeant la vivre de la fenêtre visée, a explosé sur le goudron jouxtant la cour. Ce fracas ayant mis le gardien sur pied, les flammes développées ont pu être maîtrisées par ce dernier.
Et dans la journée du 13 février, le parti qui en a connu pareil en 2011, précise son président, a adressé une correspondance au ministre de la sécurité, pour l’en informer. Pour l’heure, a-t-il ajouté, le parti n’a pas envisagé d’initiatives visant à identifier les auteurs de l’acte, qui n’en est pas moins criminel.
Des actes du genre au cours de la période d’après insurrection, ont emporté la destruction du siège du parti Front des forces sociales (FFS), et le domicile du Secrétaire général du MPP (Mouvement du peuple pour le progrès) de l’arrondissement n°12 de Ouagadougou dans la nuit du 5 février aux environs de minuit. Inutile de dire que rien – sauf heureusement les habitants – n’a pu être sauvé. Il est vivement à souhaiter que tels actes cessent. Il y va du succès de la transition, de la civilité politique, et de la cohésion sociale dans un Burkina en quête de repères démocratiques.
Fulbert Paré
Lefaso.net