De l’avis du nouveau président du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), c’était une visite normale auprès de la CEDEAO, l’institution sous- régionale qui a travaillé à l’apaisement du climat social après les évènements des 30 et 31 octobre 2014. Après le renouvellement des structures du parti, le nouveau président dit être venu présenter le bureau du parti, son programme, sa nouvelle vision qui est celle de la « paix, avec une tempérance, un langage pondéré, rassembleur avec tous les acteurs aussi bien politiques que de la société civile ».
Après le vote du nouveau code électoral, l’ancien parti au pourvoir qui a toujours rejeté le texte, avait introduit un recours auprès de la cour de justice de la CEDEAO. La rencontre avec le représentant local de l’institution, Mohamed Diakité a été l’occasion d’aborder le sujet. « Nous avons attiré l’attention du représentant de la CEDEAO que nous souhaitons avoir une réponse assez urgente, parce que les élections s’approchent et nos militants souhaitent savoir quelle est la décision définitive » a déclaré Eddie Comboïgo.
C’est une visite fructueuse et satisfaisante selon le successeur de Assimi Koanda. « Nous avons eu une réponse assez claire, sans que le représentant de la CEDEAO ne s’immiscent dans les affaires de la Cour. Il nous a été rappelé que la Cour de la CEDEAO est consciente de l’urgence de notre requête et qu’elle s’active pour que nous puissions avoir son avis dans les jours à venir » a-t-il ajouté.
La CEDEAO qui a assisté à la rédaction de la charte de la transition « ou il a été écrit clairement que nous devons aller à des élections inclusives », ne « ménage aucun effort pour des élections transparentes, libres et inclusives et cela nous donne des raisons de satisfaction ».
Pour sa part, le représentant local de la CEDEAO qui a salué l’initiative de l’ex parti au pouvoir, a estimé que son organisation a toujours plaidé pour des élections inclusives. « C’est une constante, ce n’est pas nouveau et cela a été encore rappelé lors du dernier sommet des chefs d’Etat de la CEDEAO qui s’est tenu à accra et actuellement, nous ne faisons pas beaucoup de commentaire, pour une raison toute simple. Une fois qu’une affaire est devant les tribunaux, la discrétion s’impose et on attend tous que la justice rende son verdict et nous nous y plierons » a dit à son tour Mohamed Diakité, représentant permanent de la CEDEAO au Burkina Faso.
Tiga Cheick Sawadogo
Photos : Lawasselea Bonaventure Paré
Lefaso.net