Annoncé pour 15h, c’est finalement plus d’une demi-heure après que le président du Congrès pour la Démocratie et le Progrès (CDP) s’est présenté au Conseil constitutionnel. Accompagné d’une poignée de militants de son parti, ses plus proches collaborateurs, Eddie Komboïgo a déposé ses dossiers de candidature pour la prochaine élection présidentielle.
Lorsque les véhicules s’immobilisent devant l’entrée du Conseil, un instant de prise de vue par les journalistes et d’autres curieux qui étaient sur place, le candidat du CDP s’est avancé à la guérite et a remis sa Carte nationale d’identité pour vérification. Après quoi, il s’engouffre dans le bâtiment. Il en ressort plus d’une heure après. « Je suis venu déposer ma candidature. Wend-venem Eddie Constance Hyacinthe Komboïgo, c’est bien moi », lance-t-il aux journalistes.
Début du vrai combat ?
Contrairement au candidat de l’Union pour le progrès et le changement (UPC) qui a annoncé hier, lors du dépôt de sa candidature, le début d’un vrai combat, Eddie Komboïgo pense plutôt à aller convaincre les électeurs. « Je ne suis pas dans une logique de combat. Nous sommes dans une démarche élective où nous irons convaincre les électeurs, les compatriotes que nous avons le meilleur programme », a indiqué le président du CDP Nouveau.
Pour cela, sa bible et ses moyens seront son programme politique. « Nous allons les convaincre que nous avons un programme intégrateur, de tolérance et de pondération, de paix et de réconciliation de notre pays. Un programme qui va créer beaucoup d’emplois pour la jeunesse, qui va rehausser l’image de la femme », a ajouté le candidat du CDP.
Confiant de prendre part à l’élection…
Ceux qui désirent prendre part aux consultations électorales pour la présidence du Faso disposent encore de trois jours pour remplir les formalités. Après quoi, le Conseil constitutionnel statuera, en fonction des recours contre certaines candidatures, avant de publier la liste de ceux qui pourront prendre part à la présidentielle. Mais d’ores et déjà, Eddie Komboïgo, dont la candidature aux législatives est contestée par un regroupement des Organisations de la société civile (OSC), se dit confiant que son dossier sera validé. « J’ai la conviction que ma candidature sera acceptée parce que je n’ai jamais commis de crime, je n’ai jamais commis de délit, je n’ai jamais été condamné et déchu de mes droits pour ne pas pouvoir me présenter », a-t-il ajouté.
Pour l’instant, l’heure est, pour l’institution de Kassoum Kambou, à la réception des dossiers de candidature. On saura dans les jours à venir, qui pourra prendre part à la présidentielle d’octobre prochain.
Jacques Théodore Balima
Lefaso.net
