Procès de l’Arche de Zoé: «la grande lâcheté» des responsables
Deuxième jour du procès de l'Arche de Zoé qui se déroule à Paris, sans les
principaux responsables de ce fiasco humanitaire, Eric Breteau et sa compagne
Emilie Lelouch, tous deux réfugiés en Afrique du Sud. La présidente du tribunal
correctionnel a qualifié cette absence de « grande lâcheté ». L'ONG
avait tenté en 2007 d'exfiltrer, du Tchad vers la France, 103 enfants faussement
présentés comme des orphelins du Darfour.
Visiblement, la présidente du tribunal correctionnel Marie-Françoise Guidolin
est excédée par l'absence des deux principaux accusés. Alors, dès qu'elle peut,
à chaque témoignage sur la dérive humanitaire complètement folle de l'Arche de
Zoé, elle envoie une pique bien sentie à l'adresse de son ex-président Eric
Breteau et de sa compagne Emilie Lelouch qui n'ont pas souhaité quitter
l'Afrique du Sud où ils résident désormais.
Un jeu dangereux qui pourrait déboucher sur une lourde condamnation. Mais
cela n'est pas le problème de Philippe van Winkelberg, le médecin de l'Arche de
Zoé : « C'est gênant pour eux, mais ce n'est pas gênant pour moi. C'est à
eux de défendre leur mission. Moi j'ai à défendre ce que j'ai fait dans cette
mission. Ce n'est pas la même chose. Ce n'est pas mon problème. Mon problème,
c'est de montrer que je suis innocent de ce dont on m'accuse. Voilà. Parce qu'il
y a 5 ans au Tchad, je considère que je n'ai pas été jugé. Donc j'attends
aujourd'hui d'être jugé et je vais être jugé, si je puis me permettre, pour les
mêmes faits ».
Dans ce volet français de l'affaire, tous risquent jusqu'à dix ans de
prison.
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