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Prostitution au Burkina : Et si on organisait le phénomène

Autant que Ouagadougou, Bobo-Dioulasso subit la loi des prostitués une fois la nuit tombée. A moto, dans les hôtels, dans les boites de nuits, dans les maisons closes, des centaines de filles monnaient leur corps pour de multiples raisons.

 

Combattues dans pratiquement tous les cieux, les prostitués et la prostitution ont traversé le temps, laissant derrière eux leurs ennemis. Au Burkina Faso, Simon Compaoré, le bouillonnant maire de Ouagadougou, connu pour être un homme tenace a dû abandonner son projet d’éradiquer les chambres noires de la capitale burkinabè.

Préserver la réputation de certains quartiers

Notre pays gagnerait à se mettre à l’heure du temps. On ignore ou on préfère taire les maux de notre société. Et pourtant, une règlementation du monde de la prostitution pourrait être avantageuse pour de multiples raisons. Ainsi, au lieu de tenter l’impossible en voulant fermer les « chambres noires », il ne serait pas bête de trouver des périmètres où les prostitués pourront exercer en toute quiétude sans attenter à l’éducation morale des familles. Au-delà de ces périmètres les autorités indiquées sauront que faire des infractions.

Dans le même cadre de la réglementation, on pourrait doter les prostituées professionnelles de cartes afin de dissuader des élèves, étudiantes, femmes mariées qui « tombent » occasionnellement dans le métier. La réglementation et la mise à l’écart des prostituées seraient également un moyen de rehausser l’image des ressortissants de certains quartiers comme Sikasso-cira à Bobo-Dioulasso et Dapoya à Ouagadougou où toutes femmes est une probable « vendeuse » pour des clients du sexe.

Ousséni BANCE
Lefaso.net



05/03/2013
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