SAKISIDA

Résolution de la crise au Mali : Le Sommet appelle les autorités maliennes de la transition à mettre en place une «structure nationale chargée du dialogue direct avec les groupes armés.»

Photo de famille des chefs d'Etat et de gouvernement de la CEDEAO à Abuja le 11 novembre 2012

 

 

 

La session extraordinaire de la conférence des chefs d’Etat et de  gouvernement des pays membres de la Communauté économique des Etats de  l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a eu lieu, le 11 novembre 2012, à Abuja,  capitale du Nigéria. Le Président du Faso, Monsieur Blaise COMPAORE,  Médiateur pour la crise malienne, a pris activement part aux travaux aux côtés de ses homologues du Nigéria, de la Côte d’Ivoire, du Bénin, du  Niger, du Togo, de la Guinée Conakry, du Mali, du Sénégal, et des  représentants de cinq pays non membres, à savoir, l’Afrique du Sud, la  Mauritanie, l’Algérie, le Maroc, le Tchad et la Libye.

Deux points ont été à l’ordre du jour de la conférence : la crise  politique en Guinée-Bissau et la situation de crise au Nord du Mali.

Les chefs d’Etat ont réaffirmé leur volonté de conduire la transition  politique en cours dans ce pays avec l’organisation d’élections  démocratiques et transparentes. La CEDEAO a souhaité la participation de la communauté internationale, en particulier, les pays lusophones, à la stabilisation politique à Bissau.

Contre la crise qui frappe le nord du Mali, la conférence a examiné le  plan stratégique d’intervention militaire proposé par les chefs  d’Etat-major des armées de la CEDEAO en vue de débarrasser le nord du  pays de la menace terroriste et fondamentaliste conformément à l’esprit  de la résolution 2071 du Conseil de sécurité de l’ONU qui avait donné 45 jours à la CEDEAO pour lui proposer un document bien précis.

Au cours des travaux à huis clos, le Président Blaise COMPAORE,  Médiateur pour la crise malienne, a fait le point de sa médiation depuis le sommet extraordinaire de Yamoussoukro, le 29 juillet dernier. Selon  le Médiateur COMPAORE, la double crise institutionnelle et sécuritaire  qui prévaut au Mali a connu une évolution contrastée.

S’agissant de la crise institutionnelle et politique à Bamako, Blaise  COMPAORE a invité les acteurs maliens à surmonter leurs contradictions  en vue de poursuivre le renforcement des institutions républicaines, et « à se doter d’une feuille de route de la transition, devant conduire à  des élections libres, ouvertes et démocratiques. »

Pour ce qui est de la crise sécuritaire dans le nord du Mali, le  Médiateur note des efforts d’établissement d’un dialogue entre les  autorités maliennes et les mouvements armés dans le nord du pays «malgré la dégradation de la situation sécuritaire et la multiplication des  activités terroristes et criminelles perpétrées par des groupes  extrémistes.»

Le sommet a reconnu, à cet effet, que les déclarations des délégués du  Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), le 7 octobre 2012,  et du Groupe Ansar-Eddine, le 6 novembre dernier, après des rencontres  avec leurs responsables respectifs, sont les résultats des efforts  inlassables du Médiateur Blaise COMPAORE.

Blaise COMPAORE a donc affirmé être persuadé, au regard de ces résultats obtenus, que le dialogue est incontournable dans le traitement des  causes profondes de la crise sécuritaire au nord du Mali. Aussi, il  souhaite que les autorités maliennes de la transition mettent en place  une «structure nationale chargée du dialogue direct avec les groupes  armés maliens.»

Parallèlement à cette donne, le Médiateur demeure convaincu que le  recours à la force sera indispensable pour neutraliser les groupes  extrémistes, terroristes et criminels, qui opèrent dans le nord du Mali  au regard de la gravité des actes posés par ces dits groupes.

C’est pourquoi, il salue l’élaboration du concept stratégique et son  approbation par le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine  ainsi que le concept d’opération harmonisé et approuvé par le Conseil de médiation et de sécurité de la CEDEAO, le 9 novembre dernier à Abuja.

En attendant la finalisation et la transmission de ce «plan stratégique» au Conseil de sécurité de l’ONU et la mise en place de la Mission  internationale du Mali sous conduite africaine (MISMA), le Médiateur  compte «poursuivre et intensifier les efforts de dialogue afin d’amener  les deux groupes armés maliens à se démarquer définitivement des  mouvements terroristes et criminels, et à inscrire leurs revendications  dans une démarche républicaine. Il s’agit, dans l’immédiat, de créer les conditions d’un dialogue utile avec les autorités de la transition  malienne et à terme de proposer aux différentes parties maliennes, la  négociation d’un accord global de paix consacrant une sortie définitive  de crise.»

Dans un bilan fait à la presse avant son départ d’Abuja pour  Ouagadougou, le Médiateur se réjouit de la participation de pays  invités, tels que, le Tchad, l’Algérie, l’Afrique du Sud, la Mauritanie, le Maroc et la Libye à cette conférence extraordinaire de la CEDEAO.  Cela est le signe de l’attachement et de la détermination de la  communauté internationale à bouter les mouvements extrémistes et  terroristes hors du nord du Mali.



 



 



12/11/2012
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