SAKISIDA

D’anciens membres du BPN du Congrès pour la Démocratie et le Progrès ont annoncé le 4 janvier 2014 leur démission du parti aux motifs qu’il n’y a pas de démocratie, qu’ils sont contre le sénat et la modification de l’article 37.
Cette situation ne peut laisser indifférente la jeunesse du CDP. Aussi, à travers la présente déclaration, elle entend en donner son sentiment et sa réaction.

Dans l’histoire politique du Burkina Faso, des démissions, il y en a toujours eu. Il n’y a donc pas lieu de s’attarder sur l’exercice de la liberté de conscience des démissionnaires. La spécificité de ces dernières démissions, c’est que les trois premiers de la liste (Roch, Salif et Simon) avaient les rennes du Parti depuis 1996 et on se souvient que sous leur direction et curieusement, avec les mêmes motifs du genre « nous ne sommes pas considérés »,« il n’y a pas de démocratie au sein du parti », d’autres s’en sont allés créer des formations politiques. On se souvient également qu’au nom des principes de fonctionnement et de la discipline du Parti, Roch et Simon s’étaient ligués pour suspendre leur compagnon Salif des instances et structures du Parti en 2009. Rappelons également que c’est sous leur direction et avec leurs instructions que les réformes politiques et institutionnelles, particulièrement la mise en place du Sénat et la révision de l’article 37 de la Constitution dans le sens de la non limitation du nombre des mandats présidentiels, dont ils se démarquent aujourd’hui, ont été décidées et défendues par notre Parti.

Souvenons-nous de la participation remarquée de Simon COMPAORE à la marche-meeting du 06 Juillet 2013 dernier organisée par notre Parti pour la paix sociale, la consolidation de la démocratie et la mise en œuvre des réformes politiques.
Les raisons évoquées par ces désormais ex-camarades ne résistent pas un seul instant à l’analyse. C’est évident que ce triumvirat, en trahissant ainsi celui là même qui les a fait et au nom duquel ils s’adressaient au peuple, s’est fixé son propre agenda politique qui est contraire à celui de notre Parti et de son leader charismatique SEM le Président Blaise COMPAORE. La Jeunesse du CDP est consternée d’assister à ce retournement spectaculaire de vestes d’ainés sensés être des modèles et des repères au moment même où elle est interpellée sur son rôle dans la promotion du civisme et l’approfondissement de la démocratie au Burkina Faso.

En tout cas, c’est le premier enseignement que les jeunes du CDP tirent à partir de la liste des démissionnaires qui laisse entrevoir qu’il s’agit de membres d’un même clan. Le clan qui faisait la pluie et le beau temps jusqu’à l’arrivée de la nouvelle équipe, dirigée par Assimi Kouanda. Le spectacle offert par les démissionnaires en ce début d’année 2014 laisse la jeunesse pantoise. Et pour cause, elle est la principale victime de la boulimie de ces ex vieux cadres et dirigeants du CDP qui ne pensent qu’à leur seul devenir. Depuis 2005, la jeunesse du CDP n’a de cesse rappelé ces dirigeants à l’ordre quant à la nécessité de procéder au rajeunissement du parti, de penser enfin à la relève. Quelle réponse ces mêmes dirigeants donnaient à la jeunesse « patientez votre tour arrivera ». De vive voix lors des rencontres des membres du BPN, des réunions statutaires, des conseils nationaux, des séminaires et rentrées politiques, ils étaient constamment interpellés sur la nécessité de rajeunir le parti mais hélas, rien ne bougeait sur les lignes. Eux seuls avaient le secret de leur consigne et de leur inaction en faveur de la jeunesse. Et pourtant Roch, Salif et Simon avaient les cartes entre leurs mains, préférant plutôt s’adonner au jeu de passe-passe dans leur propre écurie sans véritablement se soucier de l’intérêt général des militants.

Aujourd’hui, les démissionnaires se réjouissent d’avoir trahi le Président du Faso ; ils se réjouissent de l’avoir eu ; Bravo ! Qu’ils sachent que Blaise n’est pas seul sur la scène de leur théâtre, il a avec lui les jeunes du Burkina Faso, les jeunes du CDP des villes et des campagnes qu’ils ont volontiers abusés, trompés et menés en bateau pendant tout ce temps. Fort heureusement que le Président Blaise COMPAORE a vu les choses venir et a saisi la balle au bond, pour redorer le blason de la jeunesse avant qu’il ne soit trop tard, en prenant l’option d’une forte responsabilisation des jeunes dans la vie du Parti et la gestion des affaires de l’Etat.

Ce qui a aboutit à l’adoption, par le Vè Congrès, d’un quota de 30% de jeunes dans les structures du Parti et sur les listes des candidatures aux élections législatives et municipales. Cette révolution a d’ailleurs permis d’enregistrer l’entrée en masse de jeunes au sein de l’instance dirigeante du parti. Résultats : en moins d’un an, nous avons des jeunes Conseillers municipaux, des jeunes Maires et des jeunes Députés CDP. Choses rarissime au moment ou Roch, Simon et Salif étaient aux commandes des affaires du parti. La jeunesse du CDP est fière de cette nouvelle orientation du Parti, suscitée par le Président COMPAORE qui a toujours manifesté son engagement et sa volonté de promouvoir les jeunes de notre pays.

Evidemment, à tout changement s’oppose des résistances qu’il faut vaincre et ce n’est point aisé. Le Vème congrès ordinaire du parti a pris l’option claire de concrétiser la volonté du chef de l’Etat en décidant de promouvoir la jeunesse. Cela s’entend que, pour promouvoir la jeunesse, il faut bien qu’il y ait des dosages intergénérationnels. C’est justement ce qui fut fait lors du Vème congrès ordinaire et que certains ne voient pas d’un bon œil, préférant claquer la porte pour tenter de survivre politiquement. Hélas, c’est peine perdue, car la jeunesse du CDP a choisi son camp. Elle réaffirme sa loyauté à Blaise Compaoré et son engagement à le soutenir dans l’édification d’une Nation prospère qui place l’intérêt de cette Nation au dessus des intérêts claniques et individuels. Ne dit –on pas que les faits sont têtues ? Les actes que tous ces démissionnaires ont posés sont révélateurs de la vérité et l’histoire retiendra qu’au cours des mandats successifs des responsables du CDP à la tête du parti de 1996 à nos jours, celui de Assimi Kouanda a été véritablement le déclic pour la promotion de la jeunesse du CDP. C’est en cela que la jeunesse du CDP réaffirme sa confiance au Secrétariat Exécutif National et l’invite à poursuivre sur cette lancée. Il a la jeunesse avec lui et les démissionnaires ont la jeunesse contre eux ; alors, l’avenir est radieux pour le CDP.

Nous lançons un appel vibrant à toute la jeunesse burkinabè, à la jeunesse militante du CDP à :

 rester vigilante et mobilisée autour du président Blaise COMPAORE pour son meilleur devenir ;

 s’organiser dans les villages et les secteurs des campagnes et des villes pour faire échec aux desseins de ces nouveaux vendeurs d’illusions.

Démocratie – Progrès – Justice

Pour la Jeunesse du CDP
Le Secrétaire National chargé de la Jeunesse

Salam DERME