Chers amis,
J’apprends que le 16 juillet 2015 (3 jours après le jugement de la CEDEAO sur le nouveau code électoral du Burkina Faso), le Conseil National de la Transition (CNT) a procédé à la mise en accusation de plusieurs personnalités politiques, celles précisément dont la Transition voulait à tout prix faire barrage à la candidature éventuelle aux prochaines élections. Vous aurez compris qu’il s’agit d’une simple machination politico judiciaire visant à réaliser l’exclusion et la discrimination auxquelles la Transition tient tant !
En ce qui me concerne, mes avocats, en collaboration avec les services compétents concernés pourront démontrer le caractère fantaisiste du motif de cette mise en accusation.
En attendant, je puis vous rassurer que dans toutes les hautes fonctions qui m’ont été confiées au Burkina et ailleurs, j’ai toujours fait gérer les finances avec intégrité. Imaginer même qu’un ministre des affaires étrangères puisse détourner 393 millions de francs cfa dans le budget de fonctionnement de son département est mal connaître la nature et les règles d’engagement des dépenses que ce budget (très modeste par ailleurs) autorise.
Quant aux réelles motivations d’une procédure d’accusation aussi singulière, les Autorités de la Transition savent bien qu’il y a très peu de chance que leurs candidats gagnent des élections libres, démocratiques et transparentes. D’où cet acharnement à vouloir écarter de la compétition électorale d’autres éventuelles candidatures.
J’irai me défendre devant n’importe quelle juridiction du Burkina et je me battrai comme je l’ai toujours fait pour que les droits fondamentaux et les libertés démocratiques de tous les Burkinabè sans discrimination soient garantis. C’est à ce prix que les institutions de notre pays seront crédibles, stables et aptes à satisfaire les immenses attentes de nos populations.
La CEDEAO a tendu une perche au CNT qu’il ne peut ni ne veut saisir.
DB