Société : un beau-père pris en otage par sa belle belle-famille.
Dans le Centre Nord, un beau-père a été pris en otage par sa belle-famille. L'histoire ressemble à un film digne de Nolywood, mais c'est une réalité qui se déroule actuellement dans une commune de la province du Sanmatenga. (Pour des raisons de sécurité notre informateur a souhaité que le nom de son village ne soit mentionné).
L'histoire de cette prise d'otage remonte à 2010. En effet, il y a 10 ans dame Mariam (nom d'emprunt), originaire de Komsilga (Pissila) a été mariée de force au vieux Salam (nom d'emprunt aussi). Non seulement l'écart d'âge entre Salam avec sa nouvelle épouse est dau moins 70 ans mais aussi cette dernière est la 3e épouse du vieux qui a plus de 80 ans actuellement.
Ne supportant pas sacrifier sa jeunesse, dont elle en a déjà fait les frais en 10 ans, Mariam décide de ne plus vivre avec son mari. Difficile à son tour d'accepter cet affront de la part de sa jeune dulcinée. Salam confie sa révoltante au chef coutumier de son village, un chef puissant et influent dans la région.
Tout se déroulait très bien dans cette logique d'exil interne dans la cour royale jusqu'au mois d'Août. En mi-Septembre, dame Mariam a pu se soustraire de la cour royale et se réfugier en Côte d'Ivoire. Les rumeurs qui accourent dans la commune disent qu'elle est partie avec son amant.
Prise de colère, la belle-famille décide de réagir. Quelques jours après le départ de Mariam pour le pays de Houphouët Boigny, le géniteur de Mariam, a été kidnappé dans son village natal (Komsilga) et pris en otage par sa belle-famille.
Cela semble incroyable ! Mais le chef du village qui n'est pas un moindre dans la région aurait cautionné cette forfaiture. En effet, le beau-otage est détenu chez un des conseillers coutumiers du tout puissant du roi.
Le passeport pour rentrer chez lui est le retour de sa fille dans le foyer conjugal avec ou contre son gré. Le puissant chef coutumier aurait envoyé un message fort au chef du village de leur beau. Selon les dires, sans le retour de l'exilée en Côte d'Ivoire, le patriarche est interdit de vivre dans son village. Le même message a été envoyé à un leader religieux dont le patriarche fréquente. Il est interdit à ce leader de recevoir le patriarche sous peine d'expulsion. La famille de l'otage craint de dénoncer ce coup de force contre le patriarche qui est un quasi-octogénaire.
Jusqu'au moment où nous écrivons l'article (14 Octobre 2020), le vieux est toujours détenu quelque part par sa belle-famille. Il faut intervention des services de sécurité, des services de l'action sociale et toutes organisations qui défendent les droits de l'homme pour libérer l'otage. Le mariage forcé est officiellement est interdit au Burkina Faso.
Burkinfo24
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