Le message du trio est plus que clair : “nous ne sommes pas un parti politique mais un fan club”, martèlent-ils. Aussi s’insurgent ils contre les réactions des internautes : “nous voulons dire à ceux qui disent que nous ne représentons pas la diaspora que nous faisons partie de la diaspora et que nous sommes des Burkinabè et qu’à ce titre nous avons le droit de nous exprimer et de faire notre choix”. Pour eux, leur choix est un souhait et il revient à François Compaoré de décider. Ils disent qu’ils ne le connaissent pas personnellement et qu’il n’était même pas au courant de leur action et qu’il a aussi appris la nouvelle par la presse. Mais quelle a été la réaction de François après avoir appris la nouvelle ?
“Il n’a pas réagi” répondent les conférenciers qui expliquent aussi que la décision de faire la déclaration à partir de New York est dû au fait que la communication est moins chère et que cela leur permet de coordonner facilement leurs actions en direction de leurs membres qui selon eux sont dans les villes comme dans les villages.
Pourquoi ont-ils décidé de jeter leur dévolu sur François ? “C’est un homme qui est pétri d’expérience, qui a les atouts pour regrouper, écouter et aider la jeunesse”, répondent les conférenciers. Répondant à la question de la patrimonialisation du pouvoir évoqué par Salif Diallo, les conférenciers disent que Salif Diallo a dit cela parce qu’il a été écarté des instances décisionnelles du parti CDP.
Ils disent par ailleurs que ces cas de figure ont existé partout ailleurs dans le monde et ils prennent pour exemple Bush père et Bush fils qui ont été tous deux présidents des États-Unis d’ Amérique. A la question de savoir si la candidature ou l’élection de François Compaoré ne va-t-il pas entrainer l’embrasement du pays, les conférenciers rassurent : “ nous ne croyons pas ; c’est un petit groupe de personnes qui pensent comme cela”. A la question de savoir si l’assassinat de Norbert Zongo dans lequel le nom de François Compaoré est lié ne jouera-t-il pas en défaveur de la candidature de ce dernier, les conférenciers répondent que le dossier est politique et qu’il appartient à la justice Burkinabè de décider.
Barnabé Bazona Bado
Lefaso.net