Tête à tête Blaise Compaoré – François Hollande à Paris pour une nouvelle dynamique France - Burkina
Le Président du Faso Blaise COMPAORE a été reçu à l’Elysée le mardi 18 septembre par son homologue français François HOLLANDE. Les deux hommes ont abordé les questions de coopération, tant sur le plan des relations d’Etat à Etat, que sur la place des secteurs privés français dans l’économie burkinabè. Il a par ailleurs été question de la coopération entre les collectivités décentralisées de France et du Burkina Faso. La situation au Mali a été fortement abordée par les deux personnalités en bonne position au cours de l’entretien. Le Président du Faso a déploré le fait qu’un consensus avec les autorités maliennes sur la manière de procéder, n’ait pas encore été trouvé. «Nous avons senti dans les discussions que le gouvernement malien n’était pas disposé à recevoir dans la partie sud, les troupes de la CEDEAO. Il préférerait plutôt que les troupes se déploient dans le nord du Mali. Ce qui techniquement, sur le plan opérationnel, n’est pas admissible. Nous allons poursuivre les discussions pour voir comment s’entendre sur une opération conjointe», a-t-il déclaré. Blaise COMPAORE a indiqué que Paris soutient une solution d’abord politique à cette crise, et elle est disposée à accompagner les pays africains dans le choix qu’ils feront. Répondant à une question sur une éventuelle réorientation de la médiation, le Médiateur dans la crise malienne a dit sa disponibilité à poursuivre les efforts pour un retour de la paix au Mali… Il a toutefois souhaité que tous les leaders d’opinions maliens s’engagent dans cette dynamique, « parce que, pour être médiateur, il faut la présence de toutes les parties. Lors de discussions préparatoires avec les mouvements armés, le MNLA, Ansar Dine ont marqué leur disponibilité au dialogue. Nous attendons toujours que le gouvernement à Bamako puisse mettre en place un organe de négociation gouvernemental pour que toutes les parties puissent valablement se retrouver ». Le Président du Faso a souhaité que les Maliens ne voient pas les soldats de la CEDEAO comme des mercenaires, mais plutôt comme des frères d’armes … « Ce n’est pas au Mali d’indiquer où les troupes de la CEDEAO doivent se positionner. Ensemble, nous devons accepter que le combat doit être mené de façon solidaire, de façon conjointe, excluant, bien sûr, les appréciations qui peuvent paraître mal à propos par rapport au contexte de cette guerre qui sera à mener », a par ailleurs souligné le Médiateur dans la crise malienne. Blaise Compaoré a précisé à la presse qu’il n’existe pas de troupes américaines dans son pays. « Nous avons une coopération très limitée dans le domaine de la formation, et des renseignements avec les Américains, mais nous n’avons pas de dispositif avec l’armée américaine pour une intervention à partir du Burkina », a-t-il poursuivi.
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