SAKISIDA

Accusé d’avoir pris de l’argent pour favoriser l’élimination de son équipe l’Ashanti Kotoko du Ghana, Abdoulaye Soulama est sorti de son silence. L’international portier burkinabé qui a accepté parler de cette affaire à sidwaya a dit être prêt à tout pour faire triompher la vérité.

Vous êtes accusés d’avoir pris de l’argent pour favoriser l’élimination de votre équipe en champions league africaine. Reconnaissez-vous les faits ?

Reconnaitre quel fait ? Je ne sais même pas d’où vient cette affaire. Ils ont promis d’aller très loin dans la compétition. Maintenant que les choses ont tourné autrement, il faut trouver un bouc émissaire. Et comme je suis le seul des trois étrangers qui a pris part à la rencontre, la personne a été vite trouvée. Je ne suis pas un joueur de 3000 dollars (environ 1 500 000 FCFA). Si je devais le faire, ça ne sera pas à ce prix. 3000 dollars peuvent changer quoi dans ma vie ? Ce que je sais, je ne rien pris avec quelqu’un et je me prépare à déposer une plainte. Je ne laisserai pas cette affaire se terminer facilement. Je vais me battre jusqu’à la dernière goutte de sang pour que la vérité triomphe. Nous sommes au vert pour disputer un match aujourd’hui. Et dès demain, j’irai à la police pour la plainte.

Votre plainte sera contre qui ?

C’est Ghana soccer.net qui a divulgué l’information. Mais je prendrai le soin d’écouter aussi mon club pour en savoir d’avantage parce qu’il n’y a pas de fumée sans feu. Si le site a pu parler de cette affaire inventée, c’est qu’il y a un complice quelque part.

Avez-vous eu des échanges avec un membre de l’équipe libérienne après le match ?

Jamais. Je ne connaissais même pas ce club. Je ne connais pas non plus ses dirigeants. C’était ma première fois de croiser cette équipe.

Au juste qui vous accuse ? Le club ou la presse ?

A ma grande surprise c’est après le match qu’un journaliste m’a montré un écrit de Ghana soccer.net. Immédiatement, je me suis dis que ce site n’a pas inventé seul cette affaire. Il y a surement un membre de mon équipe, dans l’intention de salir mon image qui en est le complice. Mais pour le moment, ma plainte sera contre Ghana soccer.net.

N’aviez vous pas eu un problème précédent avec un membre de l’équipe dirigeante de l’Ashante Kotoko ?

Non. D’ailleurs, je ne connais même pas tous les dirigeants de mon club.

Mais selon la presse ghanéenne, l’information est partie d’un certain Obeng Sekyeré président du comité régional Ashante cercles. Il a avoué avoir reçu les révélations d’un pasteur vous concernant par rapport à cette affaire

Je ne connais pas ce monsieur. Mais entre nous, un pasteur a quoi à voir dans un match de football ? De toutes les façons si ce monsieur a des problèmes, il n’a qu’à aller chercher ses solutions ailleurs. Pas avec moi. Je ne suis pas un garçon de ce genre.

Aviez-vous reçu une sanction de votre club par rapport à cette affaire ?

Même pas. Le club est en train de faire ses investigations comme je le fais aussi.

Actuellement, comment êtes vous vu par vos coéquipiers et par les supporters de l’Ashante Kotoko ?

Pas d’inquiétude pour les supporters. 95% d’entre eux sont derrière moi. Mon téléphone n’arrête pas de crépiter à cause d’eux. Ils m’appellent pour me soutenir. Je suis même souvent obligé de l’éteindre.

Avec cette affaire, sentez-vous prêt à poursuivre votre carrière avec l’Ashante Kotoko ?

Pour le moment, je veux mettre au clair cette affaire et après prendre ma décision. Parce qu’il ne suffit pas de jouer dans une grande équipe et puis on va gâter ton image. Je sais comment me battre pour avoir une équipe et remettre mon image au top.

Donc pas d’inquiétude, Abdoulaye Soulama a toujours le moral haut ?

Je suis un garçon qui est très fort moralement sinon j’aurai du arrêter le football depuis longtemps. Je rassure le peuple burkinabé que cette affaire ne me concerne pas. Je vais me battre pour que triomphe la vérité et j’ai besoin de son soutien. Aussi, si la fédération burkinabé de football peut saisir son homologue ghanéen pour essayer de connaitre les raisons de ce montage. Parce que là, c’est mon image qui est en train d’être sali.

Entretien réalisé par Yves OUEDRAOGO

Sidwaya