SAKISIDA

Béatrice Damiba fait ses adieux

Sans-titre-8Après avoir passé six ans à la tête du Conseil supérieur de la communication du Burkina Faso (CSC), Béatrice Damiba devra passer le témoin à une nouvelle équipe dirigeante au mois de septembre prochain. En prélude à cet évènement, la présidente de l’institution a organisé une rencontre d’au-revoir avec les hommes et femmes des médias ce jeudi 21 août 2014 à Ouagadougou.

Nommée en juillet 2008 alors qu’elle était ambassadeur à Vienne en Autriche, Béatrice Damiba a pris fonction en octobre 2008. Au moment où le dernier collège de conseillers qu’elle dirige doit passer le témoin, c’est à bilan qu’elle s’est livrée devant patrons de presse et journalistes.

Après s’être dite reconnaissante de l’accueil confraternel et de la disponibilité à collaborer des professionnels des médias et des agences de communication, Mme Damiba, comme dans un discourt d’adieu, a non seulement égrainé le chapelet des acquis mais aussi les défis à relever. «Il serait fastidieux d’énumérer ici toutes les actions conduites sur six ans dans la régulation stricto-sensu de l’information et dans les différentes initiatives prises pour permettre aux médias de jouer leur rôle dans la vie publique nationale », a-t-elle laissée entendre.

Bilan satisfaisant

 
En termes de bilan, Béatrice Damiba dit retenir du côté des médias, de nombreux acquis malgré des mauvaises pratiques persistantes qui sont entre autres : le déséquilibre dans le traitement de l’information, le non respect du droit à l’image, la non vérification systématique ou le non recoupement des sources de l’information, la mauvaise conduite de certaines émissions interactives et la mauvaise modération des tribunes des internautes.

« Par contre, et même s’il faut s’inquiéter d’actes hostiles à certains journalistes et organes de presse ces derniers temps, il faut se féliciter des avancées enregistrées en matière de liberté de la presse au Burkina », se réjouit-elle. Et d’ajouter qu’il y a eu moins d’auditions au niveau du CSC, des articles d’investigations ou de dénonciations salutaires, la presse comme support des forces de propositions, la démocratisation de l’accès de la population à l’information grâce à la convergence numérique et notamment, l’utilisation du si populaire téléphone mobile (radio, télé et presse écrite) etc.

Du côté du CSC, il s’agit entre autres de l’ancrage de l’approche pédagogique de la régulation de la communication sociale, de l’avènement de la carte de presse et du laissez-passer (à ce jour, 727 cartes de presse et laissez-passer ont été délivrés), l’adoption de la convention collective, le plaidoyer en faveur de la dépénalisation des délits de presse etc.
Ce qui fait dire à André-Eugène Ilboudo, président de l’Association des radios communautaires, au nom de la presse audiovisuelle et écrite, que Mme Damiba « peut aller s’asseoir à l’ombre de son œuvre ».

Fasozine

 



23/08/2014
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