BURKINABE DE NEW YORK : A quand la fin des divisions ?
La célébration de 8 mars vient une fois de plus démontrer que les Burkinabé
de New York ne sont pas prêts à accorder les violons pour chanter l’hymne de la
paix. Comme en 2012, c’est en rangs dispersés qu’ils ont décidé d’organiser la
commémoration du 8 mars, journée internationale de la femme. On croyait pourtant
que la hache de guerre était totalement enterrée après l’élection d’un nouveau
bureau qui peine à retrouver ses marques. A l’évidence, non…
On se rappelle qu’en 2012 les ambassadeurs Seydou Bouda et Der Kogda avaient
pesé de tout leur poids dans la résolution de la crise qui secouait à l’époque,
l’Association des Burkinabé de New York depuis belle lurette.
Après de nombreuses réunions, ils étaient finalement parvenus à amener les
différents protagonistes autour de la table de négociation. Ce qui avait
contribué à l’élection d’un nouveau bureau dirigé par Issoufou Ouédraogo.
Patrice Yaméogo l’un des protagonistes qui n’avait pas digéré l’élection de
Marcel Yaméogo son challengeur, avait jeté l’éponge pour ces consultations.
Quant à Marcel Yaméogo, lui-même candidat à sa propre succession, il est
tombé les armes à la main. Il serait depuis lors, l’un des initiateurs d’une
toute nouvelle association qui vient de voir le jour.
Chassez le naturel, il revient au galop
L’année dernière nous avions écrit pour applaudir les ambassadeurs pour le
fait qu’ils ont été des médiateurs dans la crise et en même temps attiré leur
attention que le travail était inachevé, quand on sait que la crise ne
concernait pas seulement que les hommes.
En effet, ils avaient réussi à réconcilier les hommes et laissé de côté les
femmes. Alors que rien n’était réglé à ce niveau.
Du reste, peu de gens ont connaissance du contenu des statuts et règlement
intérieur de l’Association Wenpanga des Femmes Burkinabé, que Mme Claire
Zoungrana dirige.
A l’occasion de la fête de 8 mars commémorant la journée internationale de la
femme, l’Association des Burkinabé de New York et sa cellule féminine avaient
d’ailleurs souhaité que l’association des femmes pilotée par Mme Zoungrana se
joigne à elle pour célébrer la fête.
Mme Zoungrana aurait posé un niet catégorique en dépit de la volonté de
l’ambassade de les voir s’unir aux autres.
Les femmes ne font pas mieux que les hommes
A la question de savoir pourquoi l’Association des Burkinabé de New York veut
organiser le 8 mars qui est supposé être la fête des femmes à la place de
l’Association des femmes, elle répond que : “Mme Zoungrana n’est plus
actuellement la présidente de l’association puisque son mandat est arrivé à
terme depuis le mois de février dernier”. Et d’ajouter : “ c’est pourquoi nous
avons estimé qu’il serait mieux que le 8 mars soit organisé de façon
collective”.
Mme Zoungrana et son groupe n’entendaient pourtant pas la chose de cette
oreille. C’est pourquoi ils ont tenu à organiser le 16 mars dernier, leur propre
8 mars.
L’Association mère, elle, a pris rendez – vous avec les Burkinabé le 6 avril
prochain. Autant dire que rien n’est réglé dans ces bisbilles entre burkinabè de
New York. Et cela est bien dommage !
Barnabé B. Bado
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