Découverte de deux fusils dans TCV : voici ce qui s’est réellement passé
Ce qui devait être un fait divers en temps normal et passé sans trop de bruit est devenu une question nationale. Pour ne pas dire plus. Alors qu’en réalité, pour l’instant, les faits ne relèvent rien de si grave. Les voici !
Tout est allé très vite ce 27 janvier 2016. Dans un car de la compagnie de transport TCV qui ralliait Abidjan à partir de Bobo-Dioulasso des douaniers ivoiriens y découvrent deux fusils à pompe et deux paquets de munitions. Les deux fusils et les deux paquets de munitions étaient d’abord emballés dans un carton ensuite, ils ont été drapés dans une natte puis camouflés derrière les sièges à l’arrière du bus. Interrogé, le chauffeur avoue n’est pas être au courant. Aucun passager non plus. Finalement, c’est l’apprenti chauffeur qui n’imaginait certainement pas que son acte était grave et qu’il allait avoir une si grande portée qui déclare que le paquet lui a été remis par un mécanicien de TCV afin qu’il le remette à une autre personne une fois à Abidjan. Il avait sur lui le numéro de téléphone de la personne en question. Pour lui, il n’a fait que rendre service. L’affaire prend une autre dimension. Il faut remonter rapidement et comprendre. Le chauffeur de TCV informe donc sa hiérarchie à Bobo de ce qui venait de lui arriver. Très rapidement, TCV Bobo, où se trouve le siège de la compagnie prend attache avec la gendarmerie de la ville. Parce que les premiers responsables veulent eux aussi comprendre comment les deux fusils et les munitions se sont retrouvés dans le bus. C’est ainsi qu’il a été conseillé au mécanicien qui était sur son lieu de travail de se rendre par lui-même à la gendarmerie. Finalement, les gendarmes sont allés le chercher. Depuis, il est en garde à vue. Son domicile a été perquisitionné mais apparemment, on n’y a rien trouvé. Quant à l’apprenti chauffeur, il est entre les mains des forces de sécurité à Ferkessédougou.
Dans l’après-midi du jeudi 28 janvier, les médias s’emparent de l’information. Elle prend ainsi les réseaux sociaux et une toute autre dimension. Pendant que certains parlent de découverte d’armes et de munitions sans en préciser le nombre, d’autres insinuent qu’il s’agit de caisses d’armes et de munitions. La panique est générale dans certains milieux surtout au sein des forces de défense et de sécurité. Comment TCV peut-elle transporter des caisses d’armes et de munitions de Bobo à Ferkessédougou sans qu’aucun contrôle ne les découvre ?
TCV et la sécurité des passagers
A TCV, on ne comprend rien non plus. Puisque, depuis 2002, elle a été la première compagnie à mettre en place un système de sécurité qui permet par exemple à la gendarmerie de convoyer ses cars de nuit. En outre, elle dispose d’un service de transport de bagages et de colis très rigoureux qui fait de la fouille avant embarquement. TCV a été aussi l’une des premières compagnies en activité à informatiser sa billetterie. Ce qui lui permet d’identifier personnellement les passagers jusque sur les sièges. Autrement dit, à TCV, chaque passager est identifié par un numéro de siège. Pour des raisons de sécurité également, TCV ne fait qu’une seule escale à Boromo. Question de ne pas embarquer sur son chemin des individus à la moralité douteuse. Malheureusement, elle ne pouvait pas imaginer que c’est de l’intérieur que le mal pouvait venir.
Aussi, depuis ce 27 janvier, les mesures de sécurité ont été renforcées. Des détecteurs de métaux ont multipliés et les fouilles amplifiées. De même, le personnel à bord du corps sera désormais soumis aux mêmes mesures de sécurité. Ceci, pour répondre favorablement aux mesures prises par le gouvernement pour la sécurité et le bien-être de tous.
Séri Aymard BOGNINI
L’Express du Faso
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