Elections couplées de 2012: Banfora hors jeu
Le Conseil d’Etat a confirmé hier 7 novembre 2012 le verdict du Tribunal administratif de Banfora en invalidant la liste municipale du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) dans la circonscription électorale de ladite ville selon , l'observateur paalga. En introduisant un recours au Conseil d’Etat, le parti au pouvoir espérait voir l’annulation de cette décision pour lui permettre d’être au rendez-vous des élections couplées le 2 décembre prochain. Mais hélas !
«C’est pas possible», «c’est la catastrophe», ce sont, entre autres, des propos de quelques personnes, notamment des militants du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), qui ont suivi le délibéré du Conseil d’Etat sur le coup de 15 heures le 7 novembre 2012 à Ouagadougou.
Pourtant, ce n’est pas l’espoir qui a fait défaut dans le camp du parti d’Assimi Kouanda dont les militants ont manifesté à coups de klaxons dans les rues de la cité du Paysan noir la veille de l’audience de la plus haute juridiction administrative (cf. L’Observateur Paalga du 7 novembre 2012, page 7). Cette confiance se lisait sur les visages du collège d’avocats conduit par Me Benoît Sawadogo à l’entame de l’audience.
En rappel le Tribunal administratif de Banfora, dans son délibéré du 31 octobre 2012, par suite des saisines faites par l’Union pour le Progrès et le Changement (UPC) et 8 candidats plaignants issus du CDP, a invalidé la liste du parti majoritaire dans la circonscription électorale de Banfora. Les huit (8) plaignants du CDP avaient demandé le retrait de leurs noms du fait qu’ils n’auraient pas signé la liste commune de leur secteur comme le veut le code électoral. Ayant fait appel dans les délais auprès du Conseil d’Etat, le CDP a vu sa requête examinée par cette instance suprême hier en fin de matinée. Il n’y a pas eu véritablement de débats, car la Cour s’est retirée après la lecture du rapport, des réquisitions du commissaire du gouvernement et des observations des avocats du CDP en fixant le délibéré à 15 heures. Le délibéré a confirmé l’invalidation de la liste à la surprise générale des représentants de la section CDP.
Arrivé quelques minutes avant la décision des juges, le SG de la section provinciale du CDP Comoé, Moustapha Ouattara, nous a tout de même confié son amertume : «On attend les motivations pour mieux comprendre. Nous sommes dans un Etat de droit que nous respectons, seulement nous trouvons que pour un problème d’une seule signature, si on invalide toute la liste de la commune, nous trouvons que la sauce est vraiment salée pour nous. Des voix plus autorisées que la mienne donneront leur point de vue. Mais nous disons que c’est un coup dur, car Banfora est le chef-lieu de la province de la Comoé et de la région des Cascades avec 35 000 inscrits ; donc l’espoir de toute une région. Le programme du chef de l’Etat est bien étoffé et nous avons la lourde responsabilité de l’accompagner pour booster le développement à la base. Présentement nous avons le cœur meurtri et c’est toute la commune de Banfora qui aura le regret d’apprendre cette nouvelle. Nous ne savons pas ce qu’il faut faire dans ce cas de figure».
Notons que l’UPC qui a vu sa liste invalidée en l’absence de 9 suppléants dans 5 villages de Banfora s’attendait à la validation de sa liste ou, à défaut, à l’annulation de toutes les listes des 10 partis en lice dans la cité du Paysan noir, évoquant un tripatouillage des listes par la CECI. Son appel au Conseil d'Etat sera examiné dans les prochains jours.
Abdou Karim Sawadogo
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