Installation de maires à Ouagadougou : l’UPC perd la Mairie de Bogodogo
A l’issue des élections municipales du 2 décembre dernier, l’UPC a obtenu 10
sièges sur 19 dans l’Arrondissement 5 de Ouagadougou. Ce qui mettait cette
formation politique dans une posture favorable pour diriger la Mairie de
Bogodogo. Mais Assibou Ouédraogo en a décidé autrement en s’alignant derrière
les neuf conseillers du CDP lors de l’élection du maire dudit Arrondissement le
06 février. Comment en est-on arrivé là ? Que se passera-t-il après ? Les
responsables du parti du lion ont, face à la presse ce 7 février, tenté
d’apporter des éléments de réponse à ces interrogations.
L’installation de maires continue de faire des gorges chaudes par endroits.
En tout cas, à la Mairie de Bogodogo, les choses ont encore du mal à rentrer
dans l’ordre. L’UPC qui avait depuis un certain temps commencé à se frotter les
mains quant à la gestion de cette Mairie, a assisté à l’installation de Issouf
Sakandé du CDP comme maire.
Mais pourquoi et depuis quand, le conseiller UPC Assibou
Ouédraogo a décidé de rejoindre le camp adverse ?
C’est après la validation des listes de candidature que le militant Assibou
Ouédraogo aurait commencé à manifester son intention de rallier le CDP. Mais
entre-temps, il aurait également renoncé à cette gymnastique. Et c’est après son
élection qu’il serait revenu sur sa position qu’il a fini par matérialiser.
Il est arrivé à la Mairie de Bogodogo le jour du
vote du maire, à en croire Marcel Niampa, correspondant UPC à l’Arrondissement 5
de Ouagadougou, sous escorte policière ; et serait encore sous haute sécurité à
domicile.
Des raisons, les responsables de l’UPC confient que d’importantes promesses
lui auraient été faites, en l’occurrence une moto, une parcelle et de l’argent.
C’est, du moins, ce qu’il aurait lui-même soufflé à certains de ses amis de
l’UPC.
A l’UPC, on voit dans cet acte une méthode bien préparée et dirigée par des
responsables du parti au pouvoir à plusieurs niveaux. Mais on précise ne pas
« céder à la provocation ».
L’appui de conseillers d’autres formations politiques pour briguer telle ou
telle Mairie à l’intérieur du pays, l’UPC en a aussi bénéficié. Mais pourquoi
dans ce cas précis l’UPC en fait un problème, s’interroge un journaliste. Il
s’agit là d’un achat de conscience de conseiller, et non d’une démarche
d’alliance avec d’autres partis d’opposition, que l’UPC a pratiqué par endroits,
réplique Marcel Niampa.
L’UPC envisage mettre en branle toute une batterie d’actions pour
sanctionner cette désertion
Les instances du parti sont déjà à pieds d’œuvre pour prendre
des décisions énergiques conformément aux règles de discipline au sein de la
formation politique. Mais on se garde encore d’annoncer la ou les sanctions qui
seront prises à son encontre.
La voie judiciaire est aussi en exploration. Les avocats du parti seraient
déjà entrés en cabinet pour étudier la possibilité d’intenter une action en
justice.
D’autres types d’actions non encore précisées, pourraient être envisagés, a
indiqué François Tambi Kaboré, directeur provincial de campagne de l’UPC.
En attendant, deux postes de responsables de commission sur les neuf
nécessaires pour animer la Mairie restent encore à pourvoir ; l’UPC ayant décidé
« de ne pas accompagner le CDP dans sa forfaiture ».
Fulbert Paré
Lefaso.net
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