SAKISIDA

Le Mouvement Soyons Sérieux, créé en août 2014 s’exprime sur la conduite de la transition. Ce 25 février 2015, en conférence de presse, le mouvement a fait le bilan de ses audiences avec certaines autorités de la transition. Il a également fait son analyse sur la gestion de la transition.

Le Mouvement Soyons Sérieux (MSS), selon son coordonnateur Fréderic Zoungrana, « a pour vocation d’interpeller tous les acteurs de la vie politique nationale sur les éventuelles dérives».

Bilan des audiences. En termes de bilan des audiences, le mouvement dit avoir été reçu par le ministre de la justice. A madame le ministre, la délégation a présenté ses félicitations pour l’organisation des états généraux de la justice, et a demandé au ministère « le traitement de tous les dossiers, grands ou petits ».

Le mouvement a aussi été voir le Premier ministère, pour lui signifier que « le gouvernement doit avoir des actions fortes pour soulager les populations, notamment les jeunes ».

Une déclaration sur la conduite de la transition a aussi été rendue.

Déclaration des biens. Le mouvement s’insurge contre le train de vie de l’Etat. En effet, sur les déclarations de bien, le mouvement constate que « ces déclarations ne donnent aucune lisibilité sur le solde des différents comptes et ne font pas cas des dettes » ; et qui pis est, « certains caciques du pouvoir transitoire trainent toujours le pas ».

Parlant de la délocalisation des conseils de ministres, le mouvement estime que « le gouvernement transitoire est en villégiature avec l’argent du peuple », et se pose la question : « quelle prochaine localité recevra la caravane gouvernementale ? ». Relativement au vote des Burkinabè de la diaspora, le gouvernement est accusé de « déni ».

Le RSP. Le RSP s’invite aussi à la discussion. Pour le MSS, « le RSP a montré depuis son existence qu’il est républicain ». Parlant des manifestations contre ce régiment, le mouvement entrevoit « une frivolité de certaines OSC à la solde de certains partis politiques ». Si le mouvement trouve anormal la perturbation des conseils de ministres, il estime toutefois que le RSP a le droit de manifester.

CNT. Par ailleurs, le mouvement doute de « la probité des conseillers CNT » car affirme-il « certains conseillers CNT percevraient cumulativement leurs émoluments et leurs salaires de fonctionnaires ».

En guise de recommandation, le MSS appelle le gouvernement à faire un « diagnostic sans complaisance afin de dégager véritablement les réformes idoines ».

Issouf NASSA

Burkina24