SAKISIDA

Une jeune Burkinabè parmi les demi-finalistes du Prix Anzisha

L’Académie dite « des leaders Africains » de Johannesburg récompense, chaque année, l’entrepreneuriat au sein de la jeunesse africaine. Elle remet le « Prix Anzisha » aux jeunes, de tout le continent, qui ont su faire preuve d’ingéniosité dans leurs projets d’études. Pour sa 3e édition, une étudiante burkinabè fait partie des demi-finalistes…

 

Depuis 2010, l’African Leadership Academy, en partenariat avec la Fondation MasterCard, organise la remise du prix Anzisha – « Initiative », en Swahili – afin de célébrer et promouvoir l’entreprenariat de la jeunesse africaine. Les demi-finalistes pour cette troisième édition ont été révélés ce mercredi 10 juillet 2013.

Vingt-cinq jeunes entrepreneurs africains se voient ainsi espérer (un peu plus) le précieux sésame – à savoir la somme de 75 000 dollars, soit plus de 38 millions de francs CFA. Représentant au total 15 pays d’Afrique, ils ont été sélectionnés parmi des centaines de jeunes issus de 32 pays du continent.

« Nous nous réjouissons du calibre élevé des demi-finalistes cette année », a ainsi déclaré Chi Achebe, responsable de l’organisation du Prix Anzicha. Et d’ajouter : « Nous avons effectué une tournée à travers le continent […] et nous sommes ravis de la réponse massive que nous avons reçue de part et d’autre de l’Afrique  ».

Parmi les prétendants au Prix Anzisha cette année, une étudiante en ingénierie à Ouagadougou tentera de porter les couleurs du Burkina Faso jusqu’en finale – laquelle est prévue entre douze participants, du 25 au 30 août prochains, à Johannesburg, Afrique du Sud.

Fertiliser les champs de manière écologique et à moindre coût, un projet burkinabè

Vanilli Tefegum, 20 ans, se voit ainsi accéder à la demi-finale grâce à son projet d’énergie renouvelable et de gestion des déchets. La jeune femme a en effet mis au point, avec un autre étudiant, un prototype de bio-digesteur en plastique recyclé. Lequel permettrait aux agriculteurs de fertiliser leurs champs avec leur propre compost, 100% biologique.

C’est par ailleurs dans son projet de financement que Vanilli Tefegum a su faire preuve d’innovation : elle propose aux clients de ne payer une première part qu’après trois mois, et d’instaurer des paiements trimestriels par la suite qui égaleraient les économies faites sur les fertilisants chimiques.

«  Le bio-digesteur EFA a un potentiel énorme d’améliorer la vie des pauvres populations rurales et de créer, directement et indirectement, de l’emploi  », estime l’African Leadership Academy. Rappelant par ailleurs que la petite entreprise de Vanilli Tefegum « compte produire, dans sa première année, 1 500 bio-digesteurs qui pourraient changer la vie de plus de 10 000 personnes  ».

A noter que l’idée serait venue à la jeune étudiante en voyant sa mère à la fois élever des cochons et tenir un champ de légumes… Une idée toute simple, qui – on ne peut que l’espérer – portera ses fruits.

Jessica Rat

LeFaso.net



11/07/2013
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