SAKISIDA

Justice: Le prof d’université et la moto de sa conquête

Aucune description de photo disponible.
 
Enseignant d’université, B.B.G.S. a comparu, le vendredi 20 janvier 2023, devant les juges de la chambre correctionnelle du Tribunal de grande instance (TGI) de Bobo-Dioulasso, pour répondre des faits d’abus de confiance et vol. Résidant à Ouagadougou, le prévenu venait dispenser des cours dans une université de la ville de Sya. C’est lors d’un de ses séjours que le jeune enseignant d’université (la trentaine d’années), a fait la connaissance de T.E., mère de deux enfants et en couple avec un flic.
Depuis leur première rencontre, c’est le parfait amour entre eux jusqu’à ce que le prévenu ait sollicité la motocyclette de sa conquête pour aller chercher un ami à la gare en provenance de Ouagadougou. Avec l’accord de celle-ci, B.B.G.S. enfourche l’engin aux environs de 12 heures. Pour une course d’une heure au maximum, B.B.G.S. a mis plus de trois heures. Lasse d’attendre, T.E. s’est fait déposer par une amie tout en signifiant à B.B.G.S. de lui ramener sa moto s’il finit sa course. Avec le consentement de sa bienfaitrice, le prévenu a profité pour faire d’autres courses.
Devant les juges, il a soutenu qu’aux environs de 20 heures, après ses différentes courses, il a joint T.E. au téléphone en vain pour lui remettre la monture. Dans l’impossibilité de rentrer en contact avec elle, il décida de le lui remettre le lendemain. Au cours de la nuit, vers 00 heure, a-t-il affirmé, un appel de Ouagadougou l’a informé d’un accident grave de son petit frère. Contraint de rentrer d’urgence au chevet de son frère, il a pris le ticket d’un car de 8 heures pour la capitale dans l’espoir, a-t-il dit, de pouvoir remettre la moto avant son départ. Jusqu’à 8 heures, après des tentatives infructueuses de rentrer en contact avec T.E., il laisse la moto au parking de la gare.
C’est trois semaines après qu’il est revenu à Bobo-Dioulasso pour résoudre ce problème de moto qui était déjà devant les tribunaux. En plus de la moto, la victime, lors des enquêtes préliminaires, a laissé entendre qu’elle avait laissé une somme de 200 000 F CFA sous la selle de l’engin. Jusqu’à ce que cette affaire ne soit portée devant les tribunaux, le prévenu a fait savoir qu’il ignorait le statut matrimonial de sa copine.
A l’absence de la victime à la barre, ce 20 janvier 2023, les arguments de B.B.G.S. n’ont pas convaincu le parquet qui a demandé au tribunal de requalifier les faits d’abus de confiance en « usage non autorisé d’un véhicule motorisé », pour avoir privé T.E. de sa motocyclette pendant trois semaines et de l’en déclarer coupable. En répression, le ministère public a souhaité que B.B.G.S. soit condamné à 6 mois de prison et à une amende de 250 000 F CFA assortis de sursis.
Pour les faits de vol, le procureur a estimé qu’il n’y a pas suffisamment d’éléments inculquant le prévenu. Par conséquent, il a été requis de le relaxer au bénéfice du doute. Statuant publiquement, contradictoirement, en matière correctionnelle, et en premier ressort, la cour, en rejetant la réquisition de requalification des faits, a déclaré B.B.G.S. coupable des faits d’abus de confiance et lui a infligé une peine d’emprisonnement de 12 mois dont 6 ferme et une amende de 500 000 F CFA aussi ferme.


26/01/2023
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Ces blogs de Actualités locales pourraient vous intéresser

Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 262 autres membres