Levée de mandats d’arrêt contre Blaise Compaoré et les putschistes : « Eux-mêmes ne rêvent pas à ça » (Roch Kaboré)
Le Président du Faso Roch Marc Christian Kaboré a réagi à la question des mandats d’arrêt annulés dans le cadre du putsch du 16 septembre 2015. Précisant qu’il respecte le principe de la séparation des pouvoirs, le Chef de l’Etat a cependant assuré qu’il ne sera pas question de lever ces mandats.
En marge de l’ouverture de Journée nationale du paysan qui se tient actuellement à Tenkodogo dans la province du Boulgou, Roch Marc Christian Kaboré a été interrogé sur l’annulation de plusieurs mandats d’arrêt lancés dans le cadre du putsch du 16 septembre 2015, notamment contre Guillaume Soro.
Le Chef de l’Etat a d’abord précisé, qu’en vertu du respect du principe de la séparation des pouvoirs, il ne pouvait commenter une décision de justice. Cependant, il a assuré qu’il n’était pas question de lever les mandats d’arrêt lancés.
« (…) Ce que je peux dire, c’est que même dans leurs rêves les plus fous, ni Blaise Compaoré, ni ceux qui ont fait le coup d’Etat ne pensent que nous allons lever les mandats d’arrêt pour donner une suite à l’impunité et à la déstabilisation dans notre pays. Ça, vous pouvez en être sûrs. Je crois qu’eux-mêmes ne rêvent pas à ça », a déclaré le Président du Faso.
Concernant le mandat d’arrêt lancé contre Guillaume Soro, président de l’Assemblée nationale ivoirienne, Roch Marc Christian Kaboré avait dit vouloir privilégier la voie diplomatique. Cependant, le Chef de l’Etat a tenu à laisser entendre que le pouvoir exécutif est étranger à la décision de la Cour de cassation d’annuler les mandats.
Il rappelle à ce propos qu’une mesure a été prise pour renforcer la séparation des pouvoirs, notamment l’impossibilité désormais pour le Président du Faso et le ministre de la justice de siéger au Conseil supérieur de la magistrature.
Néanmoins, Roch Marc Christian Kaboré dit avoir foi en la Justice et croit que ses acteurs garderont à l’esprit la volonté populaire. Voici ce qu’il a déclaré :
« J’ai foi en la justice parce qu’ils savent très-bien que ce qui a amené Blaise Compaoré à quitter le pays et à se naturaliser ivoirien reste les problèmes pour lesquels il doit venir répondre au Burkina Faso et que pour cela, il n’a pas le choix. C’est la cause même de l’insurrection populaire. Je pense qu’il n’y a pas de quoi avoir peur, les choses vont rentrer dans l’ordre ».
A noter en rappel que la décision a été rendue par la Cour de cassation en son audience du 28 avril 2016. Plusieurs mandats ont été annulés pour vice de forme. Le Procureur général près la Cour Armand Ouédraogo avait cependant précisé que ces mandats n’étaient pas levés et qu’ils pouvaient être reformulés.
Abdou ZOURE avec Martin OUEDRAOGO (Correspondant de Burkina24 à Tenkodogo)
Burkina24
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